Des abeilles et une mare![]()
Description de l'expérienceInstaller une ruche et une mare à l’école ? C’est parfaitement possible ! Aux abords de la cour de récréation, élèves et professeurs de l’école Messidor ont aménagé un petit havre de paix, dédié à la biodiversité. La recette? Une école motivée qui tisse des partenariats ! Au-dessus d’une ruche, Alexandre Dumont, titulaire d’une classe de 6e primaire retourne les cadres à la recherche de la reine. « Comme vous pouvez le voir, les sujets se portent bien », dit-il aux élèves qui ont revêtu l’attirail du parfait apiculteur. A quelques mètres de là, quelques batraciens coassent dans la mare de l’école. « C’est ici que démarrent les leçons de science et d’éveil », explique Serge Milinkovitch, directeur de l’établissement. Les ingrédients de ce jardin florissant et bourdonnant ? Des professeurs motivés et un accompagnement adapté.
Au départ de ce projet, un professeur qui, interpellé par un article sur la disparition des abeilles, propose d’installer une ruche à l’école. Pour mettre en œuvre ce projet, l’école a fait appel à Apis Bruoc Sella, une association bruxelloise d'éducation à l'environnement qui chaque année, met en place des ruches dans les communes bruxelloises. « Pour nous, ce fut le moteur, car une fois l’année écoulée, on s’est senti capable d’acheter notre propre ruche et de l’intégrer au reste du jardin », explique Alexandre Dumont. Outre un appui administratif, l’association est venue animer une dizaine de sessions thématiques pour permettre aux enfants et aux enseignants d'observer et de manipuler les abeilles en toute sécurité, mais aussi d’extraire le miel de la ruche pour le mettre en pots. « L’avantage, c’est que cette récolte nous a permis de vendre le miel récolté et d’autofinancer notre partenariat avec Apis Bruoc Sella », explique le professeur.
Autre projet dans l’école : l’installation d’une mare en 2003, en partenariat avec l'Institut Communal Professionnel Horticole et Service aux Personnes (ICPH), une école d'enseignement spécialisé situé dans la même commune. « Au départ, ce projet est parti d’une collaboration entre un professeur de l’école Messidor et un architecte paysagiste de cet institut », explique Alexandre Dumont, qui depuis lors a repris les rênes du projet. L’idée? S’associer à une personne-ressource, pour aménager un jardin de plantes indigènes et une mare naturelle composée de plantes aquatiques fournissant de l’oxygène au milieu aquatique. À l’heure actuelle, la mare est gérée par l’école, qui a acquis une expertise au fil du temps. Les plantations et les petits travaux manuels sont pris en charge par les élèves et les professeurs durant les temps de midi. Quant à l’ICPH, il n’intervient plus que deux fois par an, à la fin de l’hiver et après les vacances d’été, pour les travaux les plus lourds (gros nettoyages, taille des arbres et des buissons, etc.) « L’avantage, c’est que nous pouvons compter sur eux quand nous sommes débordés et que les élèves de l’institut travaillent sur un terrain qu’ils ne connaissent pas. La relation qu’ils entretiennent avec nous ressemble à celle qu’ils auraient avec un client et c’est enrichissant dans leur apprentissage », souligne le titulaire.
Autre appui ponctuel ? La commune. Outre une aide financière lors de la mise en place du projet d’Apis Bruoc Sella dans l’école (voir encadré), cette dernière fournit à l’établissement quelques services d’ordre logistique, tels que la pose de clôtures pour protéger le jardin et la mare, une provision de terreau, de copeaux, et même de bulbes, à l’occasion. « Ce sont des services dont on peut bénéficier puisqu’une école est un bâtiment communal », explique Alexandre Dumont. Aujourd’hui, le projet fleurit et bourdonne dans la cours de récréation de l’école Messidor. Le seul hic ? Les batraciens se sentent vraiment chez eux, au point qu’ils perturbent le sommeil des voisins ! ![]() Subsidié parIndicateursAutres informations liées à cette expérience :
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