1 éco-geste X 38 000 jeunes = …![]()
Description de l'expérienceCroquer dans une pomme, diminuer le chauffage d’un degré, troquer des bouquins, réutiliser un jean trop petit pour en faire un sac branché… 80 000 jeunes s’y sont essayés lors des trois journées « Effet de jeunes contre effet de serre ». Avec une idée commune : lutter contre les changements climatiques au travers d’éco-gestes posés collectivement. « Effet de jeunes contre effet de serre ». Une accroche lyrique pour une campagne de mobilisation porteuse. Son principe : proposer aux écoles des gestes quotidiens pour diminuer la production de gaz à effet de serre. Concrètement, cela s’est traduit par trois journées de mobilisation, étalées au cours de l’année scolaire 2007-2008. En décembre, avec « Mangeons une pomme locale », il s’agissait de privilégier les produits de saison et locaux afin de minimiser les émissions de CO2 dues à la production et aux transports. La journée « Diminuons d'un degré le chauffage » de février visait, quant à elle, à sensibiliser aux économies d’énergie. Enfin, en avril, « Collectons livres et vêtements », histoire d’éviter le gaspillage et de donner une seconde vie aux objets, de penser récup’, réemploi et prévention des déchets. Du côté de l’asbl GREEN, coordinatrice de la campagne, on dresse le bilan : 88 écoles se sont mobilisées, ce qui représente 38 000 jeunes wallons touchés par ces actions pour le climat.
La force de cette campagne réside certainement dans son origine: une volonté prononcée par l’Assemblée des jeunes wallons pour l’environnement de sortir de l’inertie face aux changements climatiques. C’est au cours de cette Assemblée, réunissant des jeunes de 10 à 20 ans en provenance d’écoles, de conseils communaux d’enfants et de mouvements de jeunesse des quatre coins de Wallonie, que l’idée d’une campagne d’éco-gestes a germé. GREEN a ensuite pris le relais pour concrétiser cette préoccupation commune. De là est né « Effet de jeunes contre effets de serre », une campagne misant sur l’action collective. Ces petits gestes simples qui, une fois additionnés, changent la donne et apaisent quelque peu la planète. Et pour encourager l’effet de masse, GREEN a particulièrement veillé à la médiatisation de ces journées dans les écoles participantes. Résultats concluants, puisque ces trois journées ont fait l’objet de pas moins de 70 articles de presse et reportages radio et TV.
Croquer dans un fruit local et de saison, enfiler un pull au lieu de pousser le thermostat, opter pour le réemploi, le troc ou le don… Alors que ces gestes éco-malins résonnent encore dans les couloirs des écoles ayant participé à « Effet de jeunes contre effet de serre », des représentants d’une dizaine de ces écoles se sont réunis, à l’appel de GREEN, pour évaluer et améliorer la campagne. Une évaluation incluant tant les jeunes que les enseignants et qui, du même coup, permet la découverte d’autres projets et la stimulation des synergies. Comme ces élèves de la petite école primaire de Compogne, brandissant fièrement un dossier élaboré tout au long de l’année pour mieux comprendre les enjeux liés au climat. Côté enseignants, un tel échange d’expériences recharge les batteries, à un point tel que, de leur propre initiative, certains se sont fixés rendez-vous dès la rentrée pour mettre en commun méthodes et documents pédagogiques. Avis & Conseils pédagogiquesPetit calcul symbolique proposé par GREEN : si les 635 000 jeunes de 5 à 19 ans que compte la Wallonie faisaient une fois le geste de croquer dans une pomme locale plutôt que dans un fruit importé d’Espagne en camion (1900 km), cela représenterait 22,86 tonnes de CO2 non émis dans l’atmosphère, donc pas moins de 134 470 km en voiture (170gr/km) épargnés à la planète. Alors, convaincus ?SourcesMagazine Symbioses n°79![]() Subsidié parIndicateursAutres informations liées à cette expérience :
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