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Outil pédagogique

Dangers naturels et catastrophes

Dossier in: Tunza Vol 8 N°2 (2/2010)

tunza cata

L'année 2010 a été marquée par deux catastrophes qui ont souligné à quel point les économies riches dépendent de la nature et de l'environnement. En avril, l'éruption de l'Eyjafjallajökull en Islande a provoqué la formation d'un nuage de cendres qui a conduit à la fermeture de la plupart des aéroports d'Europe du nord et de l'ouest pendant six jours. Et le jour même où le trafic aérien commençait à reprendre son cours normal, l'explosion du puits de pétrole de BP en plein coeur du golfe du Mexique a provoqué la plus grande crise environnementale que l'Amérique ait connue.
Au départ, le problème était principalement écologique, car le pétrole qui se déversait en mer menaçait la vie aquatique et, en atteignant les côtes, les cruciales terres humides de Louisiane. La crise a rapidement pris d'autres dimensions : économiques, dévastant les industries pétrolières et halieutiques du golfe et mettant en péril une des plus riches compagnies au monde: et politiques, compte tenu du temps que le président des États-Unis était obligé d'y consacrer.
Il semble maintenant que personne ou presque n'ait été suffi sament préparé à ces deux événements. Ni les compagnies aériennes ni les autorités n'avaient prévu de mesures couvrant l'éventualité d'un nuage de cendres. Et tandis que le problème s'aggravait de semaine en semaine, BP n'était pas capable d'endiguer rapidement la fuite de pétrole et d'empêcher la marée noire de nuire aux pêches ou d'atteindre les côtes.
Dans les deux cas, il semble qu'on n'ait pas tenu compte de la nature, et dans les deux cas, le monde a appris à ses dépens que c'est toujours elle qui a le dernier mot. Mais les crises représentent aussi une opportunité qui dépasse le cadre d'une meilleure préparation ou de nouvelles réglementations. La puissance du volcan et la menace de nouvelles éruptions islandaises encore plus fortes dans les années à venir pousseront peut-être les gens à s'interroger sur le transport aérien, qui est une des activités humaines les plus dommageables pour le climat. Et les ravages dans le golfe du Mexique - bien plus visibles que les premiers impacts des changements climatiques - pourraient inciter le monde à se détourner du pétrole et des combustibles fossiles dévastateurs pour le climat, à moins gaspiller l'énergie et à développer l'immense potentiel des sources d'énergie propres et renouvelables. Nous devons profi ter de ces deux crises pour accélérer la mise en place d'une économie verte et d'une prospérité moins productrice de carbone, en travaillant avec la nature et l'environnement et non plus contre eux.

Ce dossier de la revue "Tunza" éditée pour et par les jeunes par le PNUE aborde les questions des Risques et catastrophes; de l'éruption de l'Eyjafjallajökull en Islande et de l'explosion de la plateforme de pétrole dans le golfe du Mexique; des récifs en danger; du lien entre Casques bleus, maintien de la paix et environnement; de l'usage des cartes lors de catastrophes; d'un typhon à Manille; d'un tremblement de terre au Pérou; des dangers naturels; d'un nageur de l'extrême; du Live Aid; des ravageurs et fléaux agricoles; des risques liés aux substances chimiques; de l'avenir; des héros de la gestion des risques.