Fabrice Nicolino a, sans conteste, des talents d'écrivain. Son ouvrage, bien que sans intrigue, se lit comme un roman. Un roman avec (presque) uniquement des méchants. C'est sans doute la première critique à faire à l'auteur : à force de dépeindre les faces sombres du mouvement écologiste (principalement en France), sans guère de nuances, on l'en réduirait à cela. La seconde critique : des raccourcis un peu faciles, des liens "de cause à effet" abusifs.
Cela mis à part, l'auteur a manifestement fouillé son sujet et révèle plusieurs "énormités", dont le WWF sort particulièrement égratigné (appel à l'argent de personnalités peu recommandables, dont Mobutu, proximité suspecte avec l'agrobusiness...). On le rejoint aussi dans sa condamnation de certains accommodements (notamment financiers) dans le chef de certaines "multinationales de l'écologie" (WWF, Fondation Nicolas Hulot...)
Cet ouvrage dont l'objectif - "Faire mal" - s'annonce en 4e de couverture, pourra néanmoins intéresser les écologistes les plus "intransigeants".