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Outil pédagogique

Une suite qui dérange - Le temps de l'action

An inconvenient sequel: Truth to power

sequel

Dix ans après "Une vérité qui dérange", Al Gore est de retour sur les écrans dans un documentaire qui suit l'ancien vice-président dans son combat incessant en faveur du climat. Trois idées phares ressortent du film: la lutte contre les climatosceptiques, le rôle de levier des citoyens, les énergies renouvelables comme solution.

Dans la première partie du film, il rappelle la réalité des changements climatiques, à l'aide de quelques graphiques chocs dont il a le secret, mais surtout en confortant les théories scientifiques à l'épreuve des faits au travers d'images des catastrophes naturelles qui se sont multipliées - ouragans, cyclones - à travers le monde. En effet, si "Une vérité qui dérange" a fortement aidé à la prise de conscience mondiale de la catastrophe climatique en cours, force est de constater que certains hommes politiques et industriels - singulièrement aux USA - ont tout fait pour discréditer ce discours, jugé trop catastrophiste. Al Gore explique ainsi à quel point il a dû et doit encore se battre contre les climatosceptiques - en particulier sous Bush, et évidemment maintenant sous Trump.

Face aux politiques qui n'écoutent pas les avertissements des scientifiques, Al Gore s'est mis à sillonner le monde avec son slide-show pour former des centaines d'"ambassadeurs du climat" parmi les citoyens, et tenter d'influencer la politique internationale, en particulier lors de la COP de Paris où on le voit en "sauveur" de l'accord, grâce à son intervention auprès de l'Inde, qui signera l'accord après la promesse d'un transfert de technologie solaire.

Convaincu qu'il n'est pas encore trop tard pour agir, Al Gore encourage tout au long du film, le recours aux énergies renouvelables comme solution au réchauffement climatique, et montre des villes à la pointe, 100% renouvelables.

Régulièrement découragé par le manque de soutien politique, Al Gore ne se laisse se laisse cependant jamais abattre. Il ne veut pas délivrer un message uniquement catastrophiste, mais aussi montrer que des citoyens et des responsables agissent, partout. Le film se termine d'ailleurs par un appel aux citoyen pour qu'ils encouragent leur villes à devenir elles aussi 100% renouvelables.

Avis et conseil d'utilisation

A près de 70 ans, Al Gore reste un personnage éminemment sympathique et un extraordinaire tribun, ce qui rend le film passionnant. Si on partage ses découragements face à l'inaction politique et son enthousiasme pour les projets audacieux, force est de constater que toute son énergie est mise au service des énergies renouvelables comme réponse, apparemment unique pour lui, aux changements climatiques. Pas de trace d'économies d'énergie, d'efficacité énergétique, ni de changement de comportement dans ce film à la gloire du renouvelable. Est-ce par foi inconditionnelle dans les solutions technologiques devenues rentables (qui étaient déjà en première place des solutions dans "Une vérité qui dérange"), ou simplement par pragmatisme (les Américains seraient-ils prêts à changer d'habitudes?) que Gore se concentre sur cette voie?

Le film pourra donc être une belle entrée en matière pour lancer un débat et une réflexion sur les moyens d'actions, plus variés qu'il n'y parait, et surtout à la portée des différents acteurs: choix des moyens de transport, d'alimentation, de comportements d'achat... 

Le dossier pédagogique, téléchargeable, donne des pistes pour exploiter le film documentaire dans de nombreuses disciplines : sciences, géographie, philosophie et citoyenneté, mais également français, anglais ainsi qu'éducation aux médias. Il pourra donner quelques idées aux enseignants du secondaire mais, pour aller plus loin et enrichir les démarches, nous invitons à découvrir d'autres ressources pédagogiques via la page www.reseau-idee.be/climat/