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Outil pédagogique

Les pratiques ludiques des enseignants et enseignantes du primaire

Une étude de cas en Fédération Wallonie-Bruxelles pour éclairer l'intégration d'une dimension ludique aux pratiques d’enseignement

Les pratiques ludiques des enseignants

Cette recherche doctorale, inscrite en sciences de l'information et de la communication, porte sur les pratiques ludiques professionnelles des instituteurs et institutrices primaires qui exercent dans l'enseignement ordinaire (i.e. non spécialisé) sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, toutes années et tous réseaux d'enseignement confondus. Ce sont les pratiques ludiques actuelles qui ont été étudiées dans le cadre de cette recherche : tant les supports analogiques, numériques et hybrides mobilisés par les instituteur·ices y ont été considérés.

Elle poursuit un double objectif : décrire les pratiques ludiques des instituteur·ices et comprendre ces pratiques. Une méthode découpée en plusieurs phases, inductive et mixte, a ainsi été mise en œuvre. Cette recherche doctorale est toutefois principalement qualitative, les différentes démarches étant au service d'une étude de cas. Lors de cette dernière, neuf enseignants et enseignantes ayant des pratiques ludiques diversifiées ont été suivis, ce durant une année scolaire. À partir des données recueillies, trois regards ont été croisés sur les pratiques des instituteurs ayant constitué les "cas" : celui que la chercheuse a posé sur leurs pratiques, le leur sur leurs propres pratiques et celui de leurs élèves, à partir de leur vécu en classe.

Ces données ont été analysées suivant trois axes, qui structurent le manuscrit : a) "le jeu sur notre terrain", qui vise à répondre aux questions "sur quels éléments la dimension ludique des pratiques d'enseignement repose-elle ?" et "comment cette dimension ludique est-elle perçue par les élèves ?" ; b) "l'introduction du jeu dans les pratiques d'enseignement", centré sur la question "via quelles actions concrètes les instituteurs et instituteurs donnent-ils une dimension ludique à leurs contenus d'enseignement lorsqu'ils les planifient et les mettent en forme ?" ; et c) "l'expérience du jeu en classe", qui vise à répondre aux questions "comment le jeu est-il proposé aux élèves en classe ?" et "quelles relations le jeu induit-il entre les élèves et entre l'enseignant et les élèves ?".

Afin de proposer des pistes de réponse aux besoins exprimés par les participants et participantes à l'étude de cas, ainsi qu'aux freins liés à l'intégration du jeu aux pratiques d'enseignement identifiés sur le terrain, une dernière collecte de données été menée auprès d'acteurs et actrices dits "contextuels". Ces termes désignent des acteurs belges francophones qui travaillent pour et/ou avec des enseignants dont les pratiques professionnelles ont une dimension ludique. Cette démarche, menée dans une perspective d'ouverture, a mis en évidence que, si les instituteurs en sont peu (ou pas) conscients, ils peuvent solliciter une série de personnes-ressources qui gravitent autour d'eux, dans le paysage belge francophone.