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Élections 2024 : quelle place pour l’éducation à l’environnement dans les programmes des différents partis ?

Élections 2024 : quelle place pour l’éducation à l’environnement dans les programmes des différents partis ?

Une analyse de Christophe Dubois et Vanessa Rasquinet -  Mai 2024


Dans le cadre des prochaines élections régionales et communautaires, le Réseau IDée a parcouru les programmes et déclarations des principaux partis politiques, pour identifier ce qu’ils proposaient en matière d’éducation relative à l’environnement (ErE). Sont-ils favorables ou pas aux propositions faites par les praticien·nes et les associations du secteur? Analyse.

Quelles politiques permettraient de sensibiliser l’ensemble de la population aux enjeux environnementaux et quels sont les partis qui y sont le plus sensibles ?

Nous avons analysé l’ensemble des programmes des principaux partis francophones – le Parti Socialiste (PS), le Mouvement Réformateur (MR), Ecolo, Les Engagés, le Parti du Travail de Belgique (PTB) et DéFI –  pour identifier ce qu’ils proposaient en matière d’éducation relative à l’environnement (ErE). Est-ce que leurs propositions rejoignent ou pas celles émises par les associations et reprises dans le mémorandum du Réseau IDée (lire encadré ci-contre) ? 

 

L’enjeu est de taille. Car si nous voulons devenir climatiquement neutre et préserver la biodiversité, pour ne citer que deux des gigantesques défis environnementaux conditionnant notre futur, il s’agit de revoir rapidement et en profondeur nos habitudes, notre regard, nos compétences et notre rapport à l’environnement. Cela passe notamment par une ErE mieux soutenue par les politiques publiques, notamment au sein de l’enseignement obligatoire et supérieur, ainsi que dans les autres secteurs éducatifs. Cela passe aussi par des associations d’ErE reconnues et mieux financées.

 

Cela passe enfin par des citoyens qui votent en conscience, bien informés de ce que proposent précisément les différents partis, même s’ils n’ont pas eu le temps ou la ténacité de lire les plus de 2000 pages de programmes. Des électeurs et électrices séduit·es par les idées et les positionnements idéologiques plus que par l’exposition médiatique des candidat·es. 

 

40 mesures clés visant à intégrer l'Éducation relative à l'Environnement (ErE) dans tous les secteurs éducatifs.

Le Réseau IDée, qui fédère 145 organismes d’éducation à l’environnement en Wallonie et à Bruxelles, a co-construit avec ses membres un mémorandum reprenant 40 mesures clés visant à intégrer l'Éducation relative à l'Environnement (ErE) dans tous les secteurs éducatifs.

Découvrez les sur www.reseau-idee.be/memorandum/2024

La méthode et les limites de l’exercice

 

Avant d’entrer dans le vif du sujet, quelques précisions d’ordre méthodologique ou politique:

 

  • Notre analyse se base sur une lecture approfondie des programmes, de quelques interventions de présidents (interrogés notamment dans le podcast de la RTBF Le Tournant), et d’une question posée directement aux partis. 

 

  • Tant la taille que la précision des programmes varient d’un parti à l’autre, allant de 300 pages pour le MR ou Ecolo à plus de 1200 pages pour le PS. Nous avons sélectionné quelques extraits – non exhaustifs – en lien avec l’ErE et la défense du secteur associatif. Cette lorgnette est donc volontairement réductrice et ne dit rien des autres politiques sociales, économiques et environnementales proposées. Notons par ailleurs que l’éducation d’une part, et l’environnement d’autre part, font l’objet de chapitres différents au sein des programmes des partis. Rappelons que le premier est une compétence relevant de la Fédération Wallonie Bruxelles, alors que le second relève des compétences régionales. Cela peut en partie expliquer la faible place octroyée à l’ErE au sein des mesures environnementales.

 

  • Les programmes pré-électoraux sont des inventaires d’intentions, qui peuvent parfois s’apparenter à une longue liste de cadeaux de Noël. Évidemment, celle-ci sera très fortement allégée une fois passée au filtre des négociations, à celui des priorités des partis et du moment, ainsi qu’au filtre budgétaire. Ce dernier point sera probablement déterminant, sachant que la récente réforme des règles budgétaires de l’Union européenne impose à la Belgique de faire 27 milliards d’économie sur la prochaine législature, et que la Wallonie bénéficiera de moins en moins des aides flamandes. 

 

  • Les positionnements des partis traduisent aussi parfois des stratégies électorales afin de viser tel·les électeurs ou électrices. Au cours de la prochaine législature, il s’agira donc de vérifier ce qui fera l’objet d’une véritable volonté. 

 


 

Cet article se divise en 5 grands chapitres :

  1. La question environnementale au sein de chaque parti
  2. La place de l’ErE dans l’enseignement obligatoire
  3. La place de l’ErE dans l’enseignement supérieur
  4. La place de l’ErE dans le secteur de la jeunesse, de l’éducation permanente et dans les autres secteurs éducatifs
  5. Le soutien aux associations

 


1. La question environnementale au sein de chaque parti 

 

La prise en compte de la question environnementale et l’expertise en la matière a progressé dans tous les partis par rapport aux programmes électoraux de 2019, comme le confirment plusieurs analystes politiques. Nous pouvons nous en réjouir. Mais cette meilleure considération de la question environnementale n’est pas la même dans tous les partis, tant au niveau du poids donné à ces questions qu'au niveau des orientations idéologiques. En témoignent leurs réponses aux 38 propositions que leur a envoyées le mouvement environnemental. « Quand on leur demande leur avis par rapport aux propositions faites par les ONGs, les 4 partis de gauche et du centre (PTB, PS, Ecolo et Engagés), se montrent tendanciellement favorables à l’ensemble des mesures, analyse Canopea. Les deux partis de droite (MR, Défi) se déclarent plus mitigés, au nom d’une atteinte au libre choix des individus ou d’un manque de réalisme. » Cette tendance se confirme également lorsque l’on regarde le champ spécifique de l’éducation relative à l’environnement, comme vous le découvrirez dans notre analyse. 

 


PS 

Pour les socialistes, il n’y aura pas de durabilité sans justice sociale et sans implication forte de l’État. Ils en appellent à une « planification écosociale et durable » et misent davantage sur les réglementations que sur la responsabilisation des individus.

Extrait de leur programme : « Nous voulons sortir de la logique de surproduction, de surprofit et de surconsommation pour garantir à la fois les droits fondamentaux et un avenir durable pour la planète. Une telle dynamique nécessite d’opter pour la planification écosociale, en donnant la priorité à la satisfaction des besoins essentiels des populations et à la protection des plus vulnérables, tout en s’assurant de la stabilisation du climat, des écosystèmes et des ressources. » 

L’eau, la biodiversité, le sol et l’air ne sont pas vus comme une ressource à exploiter mais comme des biens communs à préserver. PTB et Ecolo ne disent pas autre chose (même s’ils diffèrent dans leur vision de la gestion de ces communs), au contraire du MR (pour qui « la défense du droit de propriété est un principe fondamental »).

Une question reste en suspens : que choisirait le parti socialiste si, dans certains secteurs, il fallait choisir entre protection de l’emploi et protection de l’environnement ? Les décisions du précédent gouvernement, dans le domaine aérien par exemple, semblent y répondre. 


Ecolo

La défense et la sensibilisation à l’environnement sont évidemment au cœur des priorités du parti écologiste, se revendiquant de l’écologie politique. C’est la colonne vertébrale de leur programme. Les verts rappellent également que « la justice sociale est au cœur des défis écologiques ». Il reste le parti qui se montre le plus favorable aux propositions des associations environnementales. Très attachés à la participation citoyenne et à une redynamisation de la démocratie, ils proposent un nouveau pacte social-écologique, fruit d’un large débat démocratique, qui intègre les nouveaux risques sociaux et les besoins fondamentaux à couvrir.


Les Engagés

Parallèlement à leur changement de nom (et à leur passage dans l’opposition), Les Engagés disent avoir opéré « une mutation ». La prise en compte des enjeux environnementaux en ferait partie. Les questions et propositions environnementales prennent une place conséquente dans leur programme, dès l’intro et dans plusieurs chapitres. « Nous devons réapprendre à prendre soin, de soi, des autres, de la planète », affirment-ils, ne laissant plus ce discours au seul parti Ecolo. Pour les ex-CDh, on doit assumer que demain on devra vivre autrement et « aspirer au changement en modifiant nos priorités ». 

Tout en étant opposés au concept de décroissance, ils veulent « basculer vers un autre modèle économique de la qualité et non de la quantité », « réduire nos consommations énergétiques, par la sobriété de nos comportements et l’efficacité des technologies. (...) Stop à la société de surconsommation, du gaspillage et de l’accumulation des biens matériels ». Comment changer les choses ? Ils misent sur le volontarisme, veulent sortir du dogmatisme dont certains accusent les verts, pour obtenir l’adhésion populaire. À l’image de leur proposition de Taxe pour la Valeur Environnementale et Sociale, ils ne veulent pas « opposer l’économie et l’écologie, mais faire ensemble ». 

« Trois priorités, trois valeurs que nous voulons défendre et incarner : l’épanouissement, le bien commun et la transition écologique », peut-on lire dès l’introduction du programme, qui parle aussi de « régénération du vivant ». Le président Prévot a pourtant développé trois autres thèmes lors de son meeting de début de campagne : la santé, le pouvoir d’achat et la sécurité.


PTB

Le PTB déclare que le climat est l’une de ses 4 priorités. Sur 54 chapitres, 7 sont consacrés à la « politique climatique sociale » et 5 à la nature et à l’environnement. Néanmoins, les questions environnementales sont moins développées dans leur programme – qui est également beaucoup plus court – que chez Ecolo, Les Engagés ou au PS. Ils abordent très peu l’éducation à l’environnement, ce qui pourrait sembler logique, puisqu’ils veulent surtout s’attaquer aux grandes entreprises et misent avant tout sur une intervention forte de l’État. Pour le parti marxiste, ce sont les grandes entreprises et les producteurs qui sont les uniques responsables du désastre écologique, pas les consommateurs.


MR

En matière d’environnement comme en beaucoup de choses, les libéraux souhaitent diminuer le rôle régulateur de l’État. « C’est dès aujourd’hui notre responsabilité de travailler, d’innover, de bousculer afin de s’affranchir de règles excessives » (p. 1 de son programme). C’est d’ailleurs le parti qui adhère le moins aux propositions des ONG environnementales (10/38).

Pour eux, la résolution du problème climatique viendra de la technologie et des ingénieurs. Il ne faut pas tant réduire notre consommation d'énergie et de biens, mais plutôt accompagner l’augmentation de notre consommation par des productions décarbonées. C’est ce que le président Georges-Louis Bouchez appelle le « triangle vertueux » (cfr. Déclic-Le tournant) : développement économique, libertés individuelles et respect de l’environnement. Ce dernier aspect semblant cependant conditionné aux deux premiers. 


DéFI

Davantage présent à Bruxelles, le « parti du libéralisme social » propose « une écologie pragmatique, qui réconcilie économie, environnement et libertés ». L’un des 5 axes de leur programme (le plus gros, 100 pages sur 300 pages au total) est donc intitulé « concilier développement durable, économie et liberté ».


2. La place de l’ErE dans l’enseignement obligatoire

 

Parmi les mesures prioritaires de son mémorandum, le Réseau IDée propose d’inscrire davantage d’éducation à l’environnement ·dans tous les référentiels scolaires, sous forme d’un véritable Parcours d’éducation à la nature, à l’environnement et au climat, tout au long de l'enseignement obligatoire. Ce continuum ne doit pas être un « cours supplémentaire » mais bien un aménagement des contenus et dispositifs existants (ou à créer) de manière à constituer un continuum lisible au sein des référentiels et s’adressant à tous les élèves. De quoi garantir un apprentissage cohérent et systémique des enjeux du développement durable, pour tous les élèves. De quoi répondre aussi aux attentes des jeunes, qui sont 91% à réclamer davantage d'éducation à l'environnement dans leurs cursus scolaires (selon une étude du Forum des Jeunes).

 

Les partis y sont-ils favorables ?

Nous leur avons posé la question, au sein d’un questionnaire contenant 38 propositions de diverses ONG environnementales (voir l’analyse complète de Canopea). 

 

Les partis se sont positionnés de « tout à fait favorable » (5/5)  à « tout à fait défavorable » (1/5), en argumentant leur évaluation.

En synthèse, tous les partis se déclarent favorables à ce parcours d’ErE au sein de l’école, sauf le MR, qui y voit un risque pour le pluralisme démocratique. Cette crainte de former des militants écolos avait déjà été exprimée par les libéraux dans une question parlementaire durant la législature. Un peu comme si on craignait qu’apprendre le fonctionnement de l’économie ne transforme les élèves en traders...

 

Voici le détail de leur réponse à notre question :


« L’éducation au climat et à l’environnement fait déjà partie des référentiels scolaires. Il serait intéressant d’examiner la possibilité d’en faire un parcours d’éducation à part entière. »   

Les socialistes sont davantage prolixes dans leur programme et proposent une série de mesures visant à « ancrer l’école dans la transition écosociale », dont plusieurs rencontrent les propositions des associations d’ErE : en matière de bâtiments scolaires, de végétalisation des écoles et de partenariats écoles-associations.

« Outre les référentiels scolaires qui incluent désormais l’éducation à l’environnement, à la santé et à l’alimentation, ce sont tous les aspects de la vie scolaire qui doivent être concernés par la problématique écosociale et l’entièreté de la communauté qui doit s’approprier de nouveaux modes de fonctionnement et de nouveaux objectifs allant dans un sens plus social et plus environnemental. A cet égard, le PS propose de : 

 

  • « Poursuivre la réhabilitation du bâti scolaire et sa transition vers les enjeux climatiques, énergétiques et pédagogiques du 21ème siècle(...)
  • Végétaliser les lieux scolaires.
  • Poursuivre la mutualisation et le partage des infrastructures.
  • Créer un service public de l’alimentation scolaire.
  • Généraliser une véritable éducation à la mobilité et à la sécurité routière dans les écoles.
  • Offrir un repas chaud durable de qualité à tous les élèves en créant un service public de l’alimentation scolaire.
  • Poursuivre le soutien à l’aménagement des cours de récréation.
  • Favoriser des partenariats entre les écoles et les acteurs extérieurs du monde de l’école (acteurs associatifs, culturels et artistiques, socio-économiques, etc.) 
  • Intégrer l’éthique animale dans les programmes scolaires tout en développant les outils pédagogiques nécessaires. » 

Voici comment les verts répondent à notre question : « Nous voulons tourner l’enseignement vers ces enjeux pour former des citoyen.ne.s conscient.e.s et critiques sur les questions du changement climatique et des limites planétaires. Nous intégrerons les questions d’environnement, de biodiversité et du climat de façon interdisciplinaire tout au long de la scolarité, à travers les référentiels du tronc commun et ceux de l’après tronc commun. Cette éducation doit passer par la pratique durant le parcours scolaire des élèves : nous soutiendrons des actions concrètes en faveur du climat et de l’environnement : chaque école volontaire sera soutenue pour intégrer dans son projet une ou plusieurs dimensions environnementales (zéro déchet, mobilité active et partagée, biodiversité à l’école…). Pour cela, nous voulons accompagner les enseignantes et enseignants dans leur formation continue sur ces enjeux sans rogner sur les besoins en formation actuels. »  

 

Ecolo est probablement le parti politique qui a le plus de propositions précises en matière d’ErE. Le parti écologiste a intégré dans son programme les 5 priorités du secteur de l’ErE : renforcement des questions liées à la biodiversité et au dérèglement climatique dans tous les secteurs éducatifs (enseignement obligatoire, supérieur, éducation permanente, jeunesse, etc.), via les référentiels, la formation initiale et continue, les plans de pilotage, l’école du dehors, les partenariats écoles-associations, le soutien financier aux associations d’ErE, la diminution de la charge administrative, les heures de coordination de projets, etc.  

  • « Renforcer la présence des questions liées à la biodiversité et au dérèglement climatique dans l’enseignement obligatoire, l’enseignement supérieur et l’éducation permanente. 

(...) A travers les programmes d'études, nous diffuserons les connaissances scientifiques sur le dérèglement climatique et la destruction de la biodiversité, ses causes et ses conséquences, au sein des écoles et des établissements d’enseignement supérieur, toutes filières confondues. Les thématiques environnementales devront être abordées de manière décloisonnée pour mettre en évidence l’interdépendance des aspects économiques, écologiques et sociaux. Nous le ferons également par le biais des organisations de jeunesse et du monde socio-culturel. Nous soutiendrons plus fortement le secteur de l’éducation permanente et de l'éducation à l'environnement. 

  • Créer les conditions pour que nous passions plus de temps dehors, avec des initiatives telles que l’école du dehors. 
  • Soutenir les structures de protection des animaux et intégrer la sensibilisation aux valeurs du bien-être animal dans les programmes des écoles primaires et secondaires. 
  • Inscrire l’enjeu de la transition écologique et solidaire dans tous les programmes d’éducation et de formation professionnelle.
  • Il est indispensable de sensibiliser dès l’école primaire aux enjeux écologiques. Tous les programmes éducatifs et de formation devront comprendre un module de base « climat-transition » adapté au public cible.
  • Ouvrir l’école sur son environnement et multiplier les projets interdisciplinaires.
  • Nous voulons remettre du sens dans les apprentissages en intégrant de nouveaux outils en matière de climat et d’environnement, (...) dans la formation commune de l’après tronc commun, tant dans la filière qualifiante que dans la filière de transition.
  • Face à la complexité de ces enjeux, nous voulons encourager le décloisonnement et soutenir l’organisation de projets transversaux en dégageant des heures spécifiquement allouées à la coordination de projets interdisciplinaires.
  • Avec les associations, nous souhaitons reconnaître et renforcer des liens durables en offrant un cadre pluri-annuel de partenariats et de financements, ainsi qu’en allégeant la charge administrative des actrices et acteurs.
  • Nous voulons tourner l’enseignement vers les enjeux actuels : former des citoyens et citoyennes conscientes et critiques sur les questions du changement climatique et des limites planétaires.
  • Nous intégrerons les questions relatives à l’environnement, la biodiversité et le climat de façon interdisciplinaire, tout au long de la scolarité, à travers les référentiels du tronc commun et ceux de l’après tronc commun, mais aussi à travers le soutien à des actions concrètes en faveur du climat, de la lutte contre les pollutions et de la restauration de la biodiversité.
  • Nous soutiendrons ces actions concrètes portées par les écoles, et d’autant plus si elles sont le fruit d’un processus porté par les élèves. En ce sens, chaque école qui le souhaite sera soutenue pour intégrer dans son projet pédagogique une ou plusieurs dimensions environnementales. » 

Les Engagés se disent également tout à fait favorables à l’instauration d’un continuum en éducation relative à l’environnement tout au long du cursus scolaire, de manière obligatoire : « Nous sommes totalement en phase avec cette affirmation et notre programme le souligne d’ailleurs clairement : “Profiter de l’intégration claire de la thématique de la biodiversité dans les nouveaux référentiels du tronc commun pour intensifier la transmission des savoir et savoir-faire relatifs à l’éducation relative à l’environnement dans les écoles, sensibiliser davantage le public tous secteurs confondus dans les formations initiales et promouvoir davantage une approche systémique et transversale aux différents niveaux et dans les différentes filières ». Nous visons en outre des actions concrètes : « Favoriser les projets éducatifs de plantations (ex. Tiny Forest) en impliquant les élèves dès le début afin de les sensibiliser à la conservation de la biodiversité qui les entoure dès le plus jeune âge » ; « Renforcer le soutien aux initiatives associatives et éducatives visant à reconnecter la population à la nature telles que les « Défis Biodiversité » qui émergent dans les communes afin de créer une émulation locale autour de la biodiversité. » 

 

Le parti centriste dit vouloir « renforcer la place occupée par les enjeux climatiques dans l’enseignement obligatoire et supérieur ainsi que dans la plupart des formations qualifiantes ». Son programme rencontre plusieurs demandes du secteurs de l’ErE en lien avec l’école (l’enseignement étant l’une des priorités historiques du parti) : davantage d’environnement dans les référentiels scolaires post tronc commun (de la 4e à la 6e secondaire), dans les formations initiales et continues des enseignant·es, une approche transversale, l’amélioration énergétique des bâtiments…

  • « Profiter de l’intégration claire de la thématique de la biodiversité dans les nouveaux référentiels du tronc commun pour intensifier la transmission des savoir et savoir-faire relatifs à l’éducation relative à l’environnement dans les écoles, sensibiliser davantage le public tous secteurs confondus dans les formations initiales et promouvoir davantage une approche systémique et transversale aux différents niveaux et dans les différentes filières.
  • Favoriser les projets éducatifs de plantations (ex. Tiny Forest) en impliquant les élèves dès le début afin de les sensibiliser à la conservation de la biodiversité qui les entoure dès le plus jeune âge.
  • Une sensibilisation renforcée à la conscience environnementale, pour les années d’études où cela n’est pas encore prévu en fonction de l’avancée du tronc commun et notamment dans les nouveaux référentiels et programmes du degré supérieur du secondaire. Cette sensibilisation doit être transversale à l’ensemble des cours et s’ajouter aux éléments déjà présents dans les référentiels de sciences, formation géographique, historique, économique et sociale.
  • Le développement d’une prise de conscience de la sensibilité animale le plus tôt possible. Dans ce cadre, nous renforcerons dans les référentiels du tronc commun et du degré supérieur du secondaire des attendus à propos de notions telles que la sensibilité et le bien-être animal. 
  • Des bâtiments scolaires à la pointe de l’efficacité énergétique. (...) » 

 « Nous sommes favorables au renforcement de l’éducation à l’environnement tout au long du cursus scolaire. Rendre la nature plus accessible de façon respectueuse ira de pair avec une sensibilisation du public, dès le plus jeune âge, à l’importance de la préservation de la biodiversité, via des programmes éducatifs, et tout au long de la vie au sein des formations professionnelles. Selon nous, les établissements d’enseignement, les scientifiques et le monde associatif doivent être impliqués dans ce renforcement de la pédagogie au sujet de l’environnement. » 

Ce positionnement général du PTB, bien que peu précis, rejoint les attentes des associations d’ErE. Dans leur programme, ils proposent de réformer les cours et d’encourager les partenariats écoles-associations, en vue de « répondre aux enjeux de la société (explosion des inégalités, crise environnementale…) ».

  • « Nous réformons le contenu des cours pour qu’ils répondent aux défis de la société (explosion des inégalités, crise environnementale,…) plutôt qu’aux intérêts des grandes entreprises.
  • Un enseignement tourné vers les besoins de la société - Nous encourageons les chaires et partenariats avec le milieu associatif, les ONG et les syndicats afin de sensibiliser les étudiants aux problématiques de la société.
  • Bien-être animal : Nous réalisons des campagnes éducatives dans les écoles. Comme des visites à la ferme, pour découvrir la réalité des animaux d’élevage. »  

Les libéraux sont les seuls à s’opposer à davantage d’éducation à l’environnement à l’école, par crainte qu’un environnementalisme envahisse les salles de classes. Ils ne voient pas non plus d’un bon œil l’intervention de certaines associations d’ErE. À la question de savoir s’ils sont favorables à ce que les savoirs et compétences relatifs aux enjeux environnementaux et de durabilité, dont le climat et la biodiversité, soient abordés tout au long de la scolarité, sous forme d’un continuum obligatoire, ils répondent par la négative : « La société fait de plus en plus pression sur l’école pour qu’elle remplisse des missions éducatives de base ou contribue à la construction de la citoyenneté. Dans ce cadre, le MR plaide pour des collaborations cadrées avec des partenaires pointus issus du privé, du secteur public ou du milieu associatif, pour des projets éducatifs spécifiques. Le MR souhaite aussi que le respect du pluralisme démocratique garanti par la neutralité s’applique explicitement au choix des intervenants extérieurs dont l’expertise est sollicitée, afin que ne se développe, dans le cadre scolaire, aucune tribune d’aucune sorte. La transition vers une société neutre se fera avec des écologues, des agronomes, des techniciens ou encore des ingénieurs. Ce sont ces métiers que nous devons mettre en avant pour nos jeunes avant de vouloir infuser de l’environnementalisme dans tous les cursus. »

 

Étonnés que les enseignant·es et intervenant·es scolaires soient suspecté·es de prosélytisme lorsqu’ils et elles abordent les enjeux environnementaux avec leurs élèves, nous avons interrogé le président Georges-Louis Bouchez. Il confirme et complète : « On surcharge l'école avec de nombreux apprentissages alors que les résultats en français et en math sont très mauvais. Apprenons leur d'abord à lire, écrire et calculer, ils pourront alors s'informer par eux-mêmes, avec un regard critique. D’autant que si l’on enseigne l’écologie, il faut aussi enseigner l’économie et les enjeux sociaux car ces paramètres doivent être pris en compte dans les défis environnementaux. Se limiter à l’environnement uniquement ne permet pas de prendre en compte la pleine complexité du sujet et des actions à mener qui doivent aussi prendre en compte les réalités géostratégiques, économiques et sociales. » Il pourrait donc se montrer ouvert à une éducation au développement durable (croisant les enjeux économiques, sociaux et environnementaux), « pour autant que l’on réforme les apprentissages de base ». 

 

Dans la partie de son programme consacrée à l’enseignement, le MR cite en effet très peu l’éducation à l’environnement, et lorsqu’il le fait c’est au bout d’une énumération de beaucoup d’autres “éducations à…” (l’esprit d’entreprendre, l’éducation financière, l’éducation aux médias, etc.). Il propose par ailleurs qu’il faille être agréé pour intervenir dans les écoles.

  • « Des partenaires de référence de l’école mieux identifiés et agréés : La société fait de plus en plus pression sur l’école pour qu’elle remplisse des missions éducatives de base ou contribue à la construction de la citoyenneté. Aujourd’hui, l’élève doit y apprendre la politesse, la ponctualité, l’alimentation, l’éducation affective, les enjeux climatiques, etc. Or l’école ne peut pas aller au-delà de ce qui lui est assigné par le Code de l’Enseignement (...)
  • Complémentairement aux apprentissages de base, le MR entend mettre en œuvre les apprentissages polytechniques (...) [et] les domaines transversaux que sont : l’esprit d’entreprendre, l’éducation financière, l’éducation aux médias, l’éducation à la culture et à l’art, l’éducation à la philosophie et à la citoyenneté (dont la citoyenneté numérique et l’éducation politique), l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, l’éducation à l’environnement au travers du travail collaboratif, et ce en partenariat avec des opérateurs de référence, agréés par la Fédération Wallonie- Bruxelles.
  • Les thèmes suivants doivent par exemple figurer dans les catalogues de formation [continue] inter-réseaux : (...) formation des enseignants sur les questions environnementales et les défis liés au changement climatique, l’école du dehors et l’éducation à l’environnement ; (...). 
  • Le MR souhaite définir un plan de développement de cantines scolaires durables en collaboration étroite avec les entités régionales. L’objectif de ce plan est d’assurer une offre de repas sains et équilibrés favorisant l’épanouissement éducatif des élèves tout en stimulant l’économie locale et les circuits courts. »  
  • Sur l’enseignement qualifiant et de transition, pas de trace d’ErE : « L’offre des options de l’enseignement qualifiant doit être radicalement revue afin de ne leurrer ni les élèves ni le monde du travail, d’autant que cette filière porte plus sur la qualification professionnelle que sur la formation humaniste, bien que présente et toujours essentielle. »   

Dans sa réponse à notre proposition d’un parcours d’ErE obligatoire tout au long du cursus  scolaire, DéFI se montre favorable mais laconique : « L’intégration de l’éducation à l’environnement au cursus scolaire répond au bagage pédagogique indispensable des générations futures. » 

Dans son programme, le parti plaide pour que « l’éducation à l’environnement et au développement durable ne soit plus le parent pauvre de notre enseignement, anecdotique, mais au cœur même des stratégies d’enseignement. » 

Les amarantes rejoignent plusieurs propositions de notre mémorandum, en proposant d’intégrer l’ErE DD dans les référentiels, dans toutes les disciplines (y compris l’économie); dans les plans de pilotage des établissements scolaires; et par la mise en place de projets concrets.

« Nous avons besoin d’une pédagogie basée sur le réel afin de motiver davantage les étudiants aux thèmes de l’environnement, du développement durable, de l’économie circulaire et des autres modèles économiques innovants.

DéFI veut dépasser le stade des initiatives ponctuelles pour que l’éducation à l’environnement et au développement durable ne soit plus le parent pauvre de notre enseignement, anecdotique, mais au cœur même des stratégies d’enseignement. L’enseignement du développement durable est un projet de société partagé au niveau mondial, pleinement pris en compte en Belgique, notamment au travers des plans fédéraux de développement durable.

DéFI souhaite que le climat, l’énergie et le développement durable, aussi importants aux yeux des jeunes, soient la base d’apprentissage à utiliser dans de nombreux cours (sciences, mais aussi mathématiques, français, morale, histoire & géographie,...). Par exemple, le concept de développement durable devrait être ajouté dans les cours de citoyenneté.

 

Concrètement, DéFI souhaite :

  • Renforcer l’enseignement des sciences sans lequel aucune avancée sérieuse ne sera faite dans les domaines complexes de l’énergie, du climat, de la mobilité ou des logements.
  • Inciter chaque école à prévoir, dans le cadre des plans de pilotage, une stratégie et des objectifs concrets à atteindre quant à l’environnement et au développement durable.
  • Inscrire l’éducation à l’environnement et au développement durable dans les référentiels du futur tronc commun, et en garantir la transversalité à l’ensemble des cours, des projets, des démarches... liés aux projets pédagogique et éducatif de l’établissement.
  • Inclure un cours de développement durable dans les cours d’économie.
  • Favoriser, comme cela se fait déjà en Flandre, les activités d’éducation à la mobilité douce (brevet piéton, brevet vélo, ateliers de découverte du quartier de l’école, etc.) dès le plus jeune âge de la scolarité.
  • Créer des projets tels que la gestion d’un jardin d’école, d’un potager collectif, d’un compost, de ruches et organiser des visites scolaires de jardins collectifs
  • Implémenter une stratégie “développement durable et lutte contre le dérèglement climatique” au sein de l’enseignement secondaire et supérieur, tous réseaux confondus.
  • Enseigner le respect des êtres vivants, dès le plus jeune âge. »  

3. L’ErE dans l’enseignement supérieur

 

Au sein de son mémorandum, le Réseau IDée propose notamment d’accélérer l’intégration de la transition écologique et du développement durable dans les cursus de l’enseignement, en sensibilisant l’ensemble des étudiant·es et de leurs professeur·es aux enjeux climatiques et environnementaux et en les formant à agir dans leur domaine de compétences. Nous demandons aussi un soutien à la recherche en ErE et en EDD, et une amélioration de la gestion environnementale des établissements de l’enseignement supérieur, en y incluant des démarches participatives. 

 

Qu’en disent les partis?

Aucun parti n’aborde la question d’une recherche académique spécifique à l’ErE.

Par contre, ils sont trois (PS, Ecolo et Les Engagés) à vouloir davantage aborder les enjeux écologiques dans les formations de l'enseignement supérieur, de façon transversale, y compris en sciences économiques. Les mêmes partis soutiennent la transition énergétique des bâtiments académiques.

Le MR, DéFI et le PTB, quant à eux, n’évoquent nulle part l’importance d’éduquer aux enjeux environnementaux dans l’enseignement supérieur. 

 


 Le PS propose de:

  • Soutenir l’intégration de modules de formation abordant la transition écologique et sociale et le développement durable permettant à chaque étudiant·e d’être sensibilisé·e aux causes environnementales ;
  • Mobiliser les moyens humains et le matériel nécessaire pour intégrer ces modules de formation, tout en respectant la liberté académique des enseignants ;
  • Identifier les leviers à activer afin d’intégrer des modules de formation dans l’ensemble des cursus universitaires ;
  • Promouvoir, dans les programmes de cours, l’enseignement d’une économie et des modes entrepreneuriaux mettant en œuvre la transition écologique et sociale, en particulier l’économie sociale et le mouvement coopératif ;
  • Promouvoir davantage des sujets de recherche et de thèse en lien avec la transition écologique et sociale ;
  • Intégrer la transition écologique et sociale dans les projets d’établissement d’enseignement supérieur ;
  • Soutenir les dispositifs de transition écologique et sociale dans la vie de campus ;
  • Favoriser une politique de campus durables et responsables (limitation de l’usage du plastique, offre de repas sains et de produits provenant de circuits courts, etc.). ;
  • Encourager des initiatives supplémentaires en matière de mobilité douce ;
  • Soutenir la transition énergétique des bâtiments. 
  • Renforcer la présence des questions liées à la biodiversité et au dérèglement climatique dans l’enseignement obligatoire, l’enseignement supérieur et l’éducation permanente.
  • Soutenir un enseignement au service de la société en intégrant les grands enjeux écologiques dans les cursus scolaires et dans la formation des enseignantes et enseignants.
  • Ouvrir l'enseignement supérieur aux enjeux contemporains, notamment en développant des modules de formation aux grands enjeux écologiques. (...) Ecolo propose de promouvoir le pluralisme dans l'enseignement des sciences économiques en prônant l'introduction de cours faisant le lien entre économie et environnement
  • Améliorer les infrastructures de l’enseignement supérieur et les rendre plus durables et écologiques. (...) 

« Favoriser une transition environnementale et sociétale [dans l’enseignement supérieur] :

  • Adapter les programmes académiques pour inclure des cours sur les sciences environnementales, les énergies renouvelables et la durabilité, afin d'assurer une compréhension approfondie des enjeux écologiques.
  • Adapter le programme de la formation initiale des enseignants (FIE) pour que ceux-ci soient des acteurs de changement.
  • Dans la formation de base des masters en Enseignement, outre la maîtrise du français et de l’orthographe, les Engagés veulent accentuer la formation aux enjeux environnementaux
  • Encourager la collaboration entre différentes disciplines académiques pour aborder les problèmes complexes sous des angles variés, favorisant des solutions globales et innovantes.
  • Intégrer des cours sur l’économie durable et les pratiques commerciales éthiques pour former des professionnels capables d’évoluer dans une économie en mutation.
  • Encourager les étudiants à s’impliquer dans des projets sociétaux afin de permettre une meilleure compréhension des enjeux sociétaux et environnementaux
  • Mettre en place des moyens spécifiques pour rénover les bâtiments et les rendre performants au niveau énergétique via des incitants économiques et encourageant les bonnes pratiques. (...) »  

4. L’ErE dans le secteur jeunesse, l’éducation permanente et les autres secteurs éducatifs

 

Selon le Réseau IDée et ses associations membres, chacun·e doit pouvoir bénéficier d’une ErE qui aborde l’ensemble des enjeux écologiques, tout au long de sa vie et sur tous les lieux de vie. Outre l’école, l’objectif est donc de déployer l’ErE dans tous les autres secteurs éducatifs : petite enfance, jeunesse, socio-culturel, éducation permanente... Pour ce faire, chaque professionnel·le de l’éducation non-formelle doit se sentir concerné·e par ces enjeux, outillé·e, formé·e, accompagné·e et soutenu·e, au sein d’un maillage éducatif en ErE à l’échelle du territoire.

Il s’agit également de permettre à tout jeune et tout adulte de faire entendre sa voix en matière de transition socio-écologique et de justice climatique, par la mise en place de lieux d’expression et de participation citoyenne. 

 

Que proposent les partis en la matière ? 

Si la plupart des partis consacrent une partie de leur programme aux secteurs précités, tous ne les soutiennent pas avec la même vigueur, et ils ne leur assignent pas nécessairement un rôle en matière de sensibilisation aux questions écologiques. 

Ecolo est le parti qui rencontre le plus les propositions du Réseau IDée relatives à l’éducation non-formelle, suivi des Engagés et du PS. Le MR est le parti qui s’en éloigne le plus.

 


Les socialistes disent « miser sur une politique culturelle d’éducation permanente et de jeunesse pour répondre aux enjeux démocratiques actuels et favoriser la participation citoyenne », notamment pour aborder le dérèglement climatique. Ils citent aussi quelques thématiques pour lesquelles il est nécessaire de sensibiliser la population dans son ensemble:  condition animale, qualité des sols, déchets…

  • Miser sur une politique culturelle d’éducation permanente et de jeunesse pour répondre aux enjeux démocratiques actuels et favoriser la participation citoyenne 

(...) Questions de justice sociale, du dérèglement climatique, d’égalité entre les genres, de lutte contre les discriminations, de paix, de renouvellement des pratiques démocratiques : rarement notre société a-t-elle eu un tel besoin de dialogue, d’échange de points de vue, bref d’éducation permanente. La démocratie est l’affaire de toutes et tous.

  • Sensibiliser la population à la condition animale. 
  • Faire des lieux d’art et de culture des laboratoires où sont pensées les logiques d’éco-conception, de réemploi et d’usage vertueux des ressources.
  • Renforcer significativement les mesures de sensibilisation des citoyens, des entreprises et des pouvoirs publics pour produire moins de déchets et mieux les trier. Il s’agit aussi de les sensibiliser pour réduire l’hyperconsommation et le recours aux produits à usage unique. 
  • Création d’outils pédagogiques pour sensibiliser la population sur l'importance des sols, la santé des sols. 

 


Ecolo identifie explicitement les secteurs de la jeunesse, du monde socio-culturel, de la culture, des crèches et de la formation professionnelle, comme des acteurs majeurs de sensibilisation aux questions liées à la biodiversité et au dérèglement climatique. Les verts souhaitent accroître les moyens qui leurs sont alloués ainsi que leur maillage territorial. 

Ils promeuvent également la pédagogie du dehors ainsi que les projets permettant d’articuler social et écologie. 

Par ailleurs, plusieurs de leurs propositions visent à développer la participation citoyenne.

  • Renforcer la présence des questions liées à la biodiversité et au dérèglement climatique dans (...) l’éducation permanente. 

(...) Nous le ferons également par le biais des organisations de jeunesse et du monde socio-culturel. Nous soutiendrons plus fortement le secteur de l’éducation permanente et de l'éducation à l'environnement. 

  • Soutenir le travail de terrain des structures (services sociaux, maisons de jeunes, éducation permanente, etc.) qui répondent aux besoins socio-environnementaux des publics populaires et précarisés afin de prévenir et combattre les inégalités environnementales. (...) Nous voulons mieux soutenir et renforcer les moyens des associations, maisons de quartier et services sociaux de première ligne en lien avec les publics précaires, tant pour leurs missions de base, qui relèvent de l’effectivité des droits sociaux et de la cohésion, que pour des projets innovants permettant d’articuler social et écologie et de renforcer le travail communautaire.
  • Nous voulons désormais accroître le maillage de ces opérateurs culturels sur le territoire, en associant également les cinémas de proximité, les théâtres, les maisons de jeunes et associations d’éducation permanente afin d’offrir la meilleure expérience culturelle possible aux usagers et usagères, là où ils ou elles se trouvent.
  • Créer les conditions pour que nous passions plus de temps dehors, avec des initiatives telles que l’école du dehors ou l’agriculture sociale, des projets à destination des aîné·es mais aussi des politiques d’aménagement des espaces publics. 
  • Transformer toutes les crèches en éco-crèches.
  • Nous voulons orienter plus fondamentalement l’offre de formation professionnelle vers l’acquisition de compétences nécessaires à la transition écologique [NDLR: ils énumèrent des pistes pour y parvenir : fonds intersectoriel, centralisation des informations, etc.]
  • Inscrire la culture dans des dynamiques plus vertes, notamment en favorisant les comportements éco-responsables et en soutenant les opérateurs culturels dans leur transition écologique.
  • Enfin, le maillage associatif et culturel investi dans la lutte contre le dérèglement climatique sera soutenu, par la reconnaissance notamment d’initiatives rassembleuses telles que les ressourceries, les tiers lieux, les coopératives culturelles climats, etc.
  • Soutenir l’action des associations environnementales par un mécanisme de financement pluriannuel et soutenir les initiatives associatives d’écologie populaire.
  • Au niveau local,(...) Nous voulons apporter un soutien renforcé aux associations existantes comme les maisons de jeunes et les maisons de quartier et/ou la création d’une maison de l’écologie solidaire. 
  • Renforcer les processus de participation citoyenne et mettre en place les moyens nécessaires pour garantir une participation de tou·tes, via notamment des budgets participatifs au niveau régional et fédéral.

 


Dans le chapitre consacré à la jeunesse au sein de leur programme, Les Engagés disent vouloir « intégrer pleinement la jeunesse dans le processus décisionnel environnemental, en reconnaissant leurs préoccupations et en valorisant leur engagement ». Ils proposent la mise en place d’un référendum climatique et la création d’un fonds pour les générations futures. Ils évoquent également l’accessibilité à la forêt pour les mouvements de jeunesse, le rôle des aînés en matière de mobilité durable, ainsi qu’une limitation de la publicité.

  • Combattre le réchauffement climatique : une priorité politique

L'environnement est un enjeu crucial, transversal et intergénérationnel, qui nécessite une approche inclusive et proactive. La jeunesse, particulièrement engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique, a démontré un intérêt et une volonté forts pour des actions concrètes et durables. Reconnaissant cette implication, il est essentiel de leur donner une voix significative dans la prise de décision. Nous nous engageons à intégrer pleinement la jeunesse dans le processus décisionnel environnemental, en reconnaissant leurs préoccupations et en valorisant leur engagement.

Pour y arriver, nous voulons :

  • Mettre en place un référendum climatique. Ce référendum vise à entériner un pacte citoyen pour le climat, impliquant directement les citoyens dans la définition et l'approbation des politiques environnementales. Il représente un engagement fort envers la démocratie participative et assure que les actions contre le réchauffement climatique sont ancrées dans la volonté populaire.
  • Créer un fonds pour les générations futures. Cette mesure agit comme une garantie que les objectifs environnementaux soient respectés. En cas de non-respect des engagements, notamment en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ce fonds servira à soutenir les initiatives et les défis auxquels les  générations futures devront faire face, assurant une responsabilité et une reddition de comptes des décideurs actuels
  • Renforcer le monde associatif et le volontariat pour engager activement les jeunes dans la société.
  • (...) Organiser une convention citoyenne pour le climat et la biodiversité afin de nouer un pacte citoyen pour la transition climatique et la biodiversité, entériné par un référendum.  
  • Consommation - pour une meilleure consommation, plus durable et plus sobre  (...) Interdire la publicité commerciale dans les espaces publics. (...) Limiter la fréquence d’une publicité dans le temps et dans l’espace pour des produits dont l’impact environnemental est jugé significatif par une instance ayant au préalable fixé les normes.
  • Renforcer le soutien aux initiatives associatives et éducatives visant à reconnecter la population à la nature telles que les « Défis Biodiversité » qui émergent dans les communes afin de créer une émulation locale autour de la biodiversité.
  • Permettre aux mouvements de jeunesse une accessibilité en forêt respectueuse des habitats et espèces : les informer, simplifier administrativement leurs demandes sur base d’une confiance mutuelle entre les dirigeants et les instances administratives.

 


Si le PTB dit vouloir donner la parole aux jeunes et soutenir les organisations de jeunesse, il ne mentionne pas précisément la place de l’ErE au sein de ces secteurs.

  • Priorité aux jeunes. (...) Nous débloquons des moyens pour soutenir les organisations et les mouvements de jeunes, qui sont les réels vecteurs de l’émancipation et de la participation citoyenne des jeunes.
  • Participation aux décisions: Avons-nous notre mot à dire sur la conduite de notre société ou faisons-nous face à une élite financière et politique qui contrôle et oriente les grandes décisions en coulisses ? Nous voulons une société où les citoyens ont réellement leur mot à dire sur les grands enjeux de la société : travail, enseignement, santé, logement, sécurité, environnement, paix…

 


En matière d’éducation à l’environnement des jeunes, le MR parle davantage de lutte contre les incivilités que de participation citoyenne. Dans son Axe 2, intitulé « Des défis économique, climatique et énergétique relevés avec optimisme et réalisme », en termes d’éducation, les libéraux souhaitent notamment que « les campagnes de nettoyage – parfaitement légitimes – ne laissent pas penser qu’il est normal de polluer. Nous plaidons également pour une politique de sensibilisation qui se centre sur l’éducation des jeunes ». Néanmoins, en matière de participation des habitants, le parti souhaite « mettre en place un nouveau mécanisme, le Conseil d’Aménagement Urbain, afin d’améliorer la participation citoyenne dans la gouvernance urbaine ». 

  • [En matière d’aménagement du territoire], mettre en place un nouveau mécanisme, le Conseil d’Aménagement Urbain, afin d’améliorer la participation citoyenne dans la gouvernance urbaine. Concrètement, il s’agit de créer une structure rassemblant les riverains, les aménageurs, les promoteurs et les responsables politiques locaux, dès le stade du diagnostic territorial. Cette structure donnerait un sentiment d’appropriation des espaces publics par les habitants, en tenant compte de leurs besoins spécifiques et en favorisant l’implication des communautés et des ASBL locales dans les projets. Ce mécanisme permet de consulter les habitants bien en amont de l’élaboration des projets.

 


En matière d’éducation (non formelle) à l’environnement auprès des jeunes, DéFI souligne surtout la sensibilisation aux incivilités et à la consommation responsable.

« DéFI souhaite éduquer nos jeunes à une consommation responsable et les sensibiliser aux incivilités tout au long de leur parcours éducatif et pédagogique. L’objectif étant d’assimiler les comportements civiques dès le plus jeune âge. À cette fin, des campagnes de sensibilisation ainsi que des mesures concrètes peuvent être prises dans les écoles, les clubs de sport, les maisons de jeunes, les écoles de devoirs et/ou les quartiers problématiques. La majeure partie de ces mesures peuvent être adoptées en collaboration étroite avec les parents de jeunes. »  

 


5. La place et le soutien accordés aux associations

 

Au vu de l’augmentation de la demande de sensibilisation, de formation et d’accompagnement, ainsi que de l’augmentation des coûts, les associations demandent une augmentation de l’enveloppe budgétaire globale allouée au secteur de l’ErE, via des subsides structurels. Un secteur qui emploie plus de 1.000 travailleurs et travailleuses et touche près de 700.000 personnes par an, par des animations, des classes vertes, des stages, des formations ou des campagnes de sensibilisation, autour de thématiques allant de la biodiversité au climat, en passant par l’alimentation, l’eau, l’énergie, l’éco-consommation...

Un meilleur soutien financier est le seul moyen de rendre l’éducation à l’environnement accessible à toutes et tous, partout et tout au long de la vie.

À l'image de l’ensemble du monde associatif, le secteur demande également une simplification administrative et la reconnaissance de la liberté d’action et d’expression, ainsi qu’un dialogue permanent entre pouvoirs publics et associations.

 

Qu’en disent les partis?

Aucun des partis ne se prononce explicitement sur l’augmentation de l’enveloppe budgétaire allouée au secteur de l’ErE.

Néanmoins, le PS, Ecolo, Les Engagés et le PTB reconnaissent le rôle essentiel du secteur associatif dans son ensemble, et disent vouloir lui assurer un financement pérenne et une liberté d’expression, soutenir les projets innovants, simplifier les procédures administratives. 

Sur ces sujets, Ecolo est le seul parti à citer spécifiquement les associations environnementales et à vouloir « soutenir plus fortement le secteur de l’éducation à l’environnement ». 

Les Engagés, qui considèrent le secteur non-marchand comme pourvoyeur d’emplois qui ont du sens, ont quelques propositions innovantes : la mise en place d’un système d’échange local entre associations, d’une fiscalité avantageuse ou encore de collaborations entreprises-associations. Il proposent également de « Former tous les parlementaires aux enjeux liés au climat et aux stratégies à mettre en œuvre pour y répondre. » 

Le MR est le parti qui s’éloigne le plus des attentes du monde associatif : il souligne davantage le coût budgétaire du soutien aux associations – qu’il conviendrait de limiter – et l’importance d’un cadastre et d’un contrôle accru des subsides. Citant l’exemple du plan Good Move à Bruxelles, il regrette l’influence des associations environnementales dans certaines politiques publiques.

DéFI, lui, n’aborde pas spécifiquement ces questions.

 


  • Assurer un financement structurel et un cadre favorable au secteur associatif

(...) Le secteur associatif constitue un élément fondamental de notre société civile mais, étant donné qu’il s’agit d’un secteur privé, les pouvoirs publics ne peuvent légalement pas couvrir l’entièreté des activités du secteur. Ils peuvent toutefois le soutenir via des financements, sous forme de subsides, et en fixant un cadre favorable à son déploiement.

  • Préférer les financements structurels aux appels à projets 
  • Défendre les spécificités des associations dans le cadre du code des sociétés et des associations. 

Il s’agit de garantir l’attractivité des ASBL afin de ne pas décourager les initiatives citoyennes. Dans cette optique, le PS soutient une simplification administrative, un accès aux mesures de soutien à l’emploi et une fiscalité adaptée en matière d’impôt sur les revenus, de volontariat et de dons. Les ASBL doivent également pouvoir faire l’objet de subsides et conserver leur mode de gouvernance. Enfin, le secteur associatif doit pouvoir conserver son caractère non-marchand et être exempt de la logique de compétitivité économique ;

  • Encourager l’innovation sociale et la transversalité du secteur associatif en facilitant le développement de projets intersectoriels.

Il s’agit de permettre aux opérateurs d’introduire un dossier unique évalué en fonction de critères d’éligibilité concertés entre les administrations et contrôlé de manière conjointe avec des critères communs ;

  • Promouvoir la mise en œuvre de processus de simplification administrative concertés entre les administrations et les associations qu’elles subventionnent. 

Dans cette perspective, il convient également de s’appuyer sur les outils numériques pour alléger la charge administrative qui incombe aux associations ;

  • « (...) Nous soutiendrons plus fortement le secteur de l’éducation permanente et de l'éducation à l'environnement. 
  • [Concernant les écoles] Avec les associations, nous souhaitons reconnaître et renforcer des liens durables en offrant un cadre pluri-annuel de partenariats et de financements, ainsi qu’en allégeant la charge administrative des actrices et acteurs.
  • Soutenir l’action des associations environnementales par un mécanisme de financement pluriannuel et soutenir les initiatives associatives d’écologie populaire. 
  • (...) Nous voulons qu’elles puissent amplifier leur action à l’avenir en les reconnaissant institutionnellement et en stabilisant leur situation financière dans un cadre pluriannuel.
  • Soutenir plus vigoureusement le tissu associatif. (...) Dans ce cadre, un financement structurel des associations est nécessaire. Nous réaffirmons aussi notre pleine approbation des principes fondamentaux de la Charte Associative tels que la liberté d'association et l'autonomie associative. (...) Nous soutenons en outre la création d'un observatoire des libertés associatives et des initiatives collectives et citoyennes dont la mission sera d’observer et d’étudier, de constater et de proposer des manières de soutenir le fait associatif, dans ses enjeux démocratiques et ses actions sur le territoire et au service de la collectivité, de l’intérêt général et des transitions sociétales.
  • Soutenir le secteur non marchand, en particulier au niveau des aides à la création de nouvelles activités, mais aussi par l’accès aux réductions ciblées de cotisations sociales.
  • Encourager les fédérations actuelles d’ASBL à soutenir l’associatif là où il émerge lors du prochain renouvellement des conventions de subsides
  • Lancer un Système d’Échange Local (SEL) pour le monde associatif. Cela forcerait les associations à contracter les services d’autres associations qui, elles-mêmes, auraient plus de recettes
  • Nous plaidons pour un engagement fort et durable en faveur du secteur associatif, avec des financements stables et adaptés à la diversité des missions qu'il accomplit dans le respect de la liberté d’association. La mise en œuvre du principe de subsidiarité est également au cœur de notre démarche. Nous défendons l'idée que l'État devrait céder aux associations en ce qu'elles sont les mieux placées pour accomplir. Reconnaître et valoriser l'expertise des acteurs associatifs, c'est favoriser une gestion plus efficace des ressources et une réponse adaptée aux besoins spécifiques de chaque communauté. Finalement, Les Engagés sont le mouvement par excellence pour revitaliser et soutenir le secteur associatif.

Nos priorités :

  • Un tissu associatif partenaire des pouvoirs publics pour mettre en œuvre des politiques concertées
  • Faciliter et promouvoir les initiatives associatives
  • Cultiver le goût de l’engagement associatif
  • Mettre en valeur et reconnaître l’action des associations auprès de la population
  • (...) Nous nous engageons à simplifier les procédures administratives, permettant ainsi aux associations de consacrer davantage de temps et d'énergie à leurs missions fondamentales.
  • (...) La multiplication des appels à projets, souvent éphémères et chronophages, constitue une autre source de préoccupation majeure. Notre vision consiste à substituer ces initiatives temporaires par des financements pérennes, offrant ainsi aux associations la stabilité nécessaire pour planifier à long terme et réaliser des projets significatifs.
  • (...) Nous souhaitons évoluer vers une fiscalité avantageuse pour les associations
  • (...) Les entreprises, en tant que partenaires potentiels, doivent jouer un rôle déterminant dans le renforcement des associations. Nous encourageons la mise en place de mécanismes favorisant la collaboration entre les associations et les entreprises, que ce soit par le biais de mécénat, de partenariats
  • (...) Former tous les parlementaires aux enjeux liés au climat et aux stratégies à mettre en oeuvre pour y répondre 

Une société civile propice à l’engagement citoyen :

  • Nous protégeons le rôle crucial et l’indépendance de la société civile.
  • Nous privilégions une reconnaissance structurelle des associations de la société civile et des ONG, assurons un financement transparent de leur fonctionnement de base et mettons fin aux restrictions budgétaires les concernant.
  • Nous nous opposons à toute tentative de brider le travail socioculturel et l’action de la société civile en fonction de ce qui plaît et sert la politique des gouvernements. 
  • Nous œuvrons à une simplification administrative pour les travailleurs bénévoles et leurs associations.
  • Les exemples d’exagérations dans les dépenses publiques sont légion : (...)

 

  • Des ASBL engagées politiquement perçoivent, de tous les niveaux de pouvoir, des dotations publiques largement supérieures aux dotations des partis politiques démocratiquement élus. A Bruxelles, le montant de subsides facultatifs purs s’élevait, en 2023, à 230 millions € soit une augmentation de 173% en moins de 10 ans ;
  • Les politiques de subventionnement salariales de l’emploi dont les montants (10 milliards € par an !) sont, en Belgique, 5 fois supérieures, à celles de l’Allemagne et 2 fois supérieures à celles des Pays-Bas sans pour autant entrainer un effet marquant sur le taux d’activité ;

(...) Le MR plaide à ce titre pour qu’il soit mis en place à chaque niveau de pouvoir un cadastre des subsides et subventions, actualisé en permanence, comprenant a minima le nom et l’identification complète des bénéficiaires, les montants impliqués, l’objectif précis du subside ou de la subvention octroyés et le bénéfice concret que le citoyen doit pouvoir en attendre et l’évaluation des résultats escomptés ou atteints. (...)

Par ailleurs, une réflexion générale doit être menée pour évaluer les montants globaux affectés à chaque niveau de pouvoir au secteur non-marchand afin (...) d’identifier les missions qui ne relèvent ni directement ni indirectement de missions de service public et, partant, ne justifient pas qu’y soient consacrés des deniers publics.

  • Le MR veut accroître la transparence de la Fédération Wallonie-Bruxelles quant aux données chiffrées communiquées en matière de politique culturelle (notamment concernant le budget alloué à l’éducation permanente)
  • Le MR prend l’exemple du plan Good Move à Bruxelles, qui aurait « clairement démontré les répercussions négatives d'une politique de mobilité qui va à l'encontre des réalités vécues par les citoyens », pour affirmer que « le tissu associatif ne peut être la seule base de conception d’un plan de mobilité, aussi louables ses objectifs soient-ils.»  
  • Le MR encourage la création de « fermes urbaines comme sur le parc Maximilien à BXL ».

Une analyse de Christophe Dubois et Vanessa Rasquinet