Cet état des lieux 2022 du secteur de l’Éducation relative à l’Environnement en Belgique francophone a été réalisé par le Réseau IDée, la fédération belge des associations actives dans le domaine en Wallonie et à Bruxelles. L’objectif général de la démarche est de photographier, à partir de données chiffrées, le secteur de l’ErE (Éducation relative à l’Environnement) en Wallonie et à Bruxelles : ses thématiques phares, les types d’activités, l’emploi, les publics touchés, le profil des associations. L’intention, à terme, est de le mettre à jour périodiquement, afin de mieux mesurer l’évolution de ce secteur essentiel à la nécessaire transition écologique, et l'impact des politiques publiques sur celui-ci.
Au total, 86 associations, dont 71 membres du Réseau IDée sur les 132 qu’il comptait en 2022, ont répondu à l’enquête en ligne.
Charlotte Préat
Une version synthétique illustrée comprenant les données clés du secteur.
A lire si vous souhaitez vous plonger dans la méthodologie et les résultats précis de la recherche.
Les points essentiels du rapport présentés en vidéo.
La répartition des activités est assez équilibrée en Wallonie et à Bruxelles, beaucoup d'associations disposent d’une zone d’action dépassant largement la localisation géographique de leur siège social (et antenne(s) locale(s)).
Les activités réalisées sont principalement des animations scolaires (44%), des animations non scolaires (27%), des stages (27%), des formations (23%) et des accompagnements de projets (scolaires ou non) (22%).
Les types de publics les plus fréquemment touchés sont les enfants de 6 à 12 ans (48%), les adultes (36%) et les jeunes enfants de 3 à 5 ans (28%).
En termes d’estimations chiffrées, au total et tous publics confondus, 691.684 personnes ont pris part aux activités d'ErE organisées par les 86 associations répondantes en 2022. Ce nombre comprend 509.798 élèves, soit 74% des individus touchés.
Les associations répondantes ne représentant qu’un échantillon, on peut estimer que le nombre de personnes touchées par les plus de 150 associations actives en ErE est donc bien supérieur.
La principale thématique abordée dans le cadre d’activités d’ErE est nature-biodiversité (57%). D’autres thématiques sont également ressorties : le climat (26%), l’eau (24%), l’alimentation (24%), l’éco-consommation (24%), l’école du dehors (21%), les déchets (20%) et le jardin-potager (20%).
La majorité (71%) des associations d’ErE ont leur siège social situé en Wallonie, principalement dans les provinces de Namur, Hainaut et Liège, et les autres à Bruxelles.
Un peu moins d’un tiers d’entre elles (28%) disposent en plus d’une ou plusieurs antenne(s) locale(s).
Les associations sont pour la plupart bien établies dans le secteur de l’ErE : elles ont majoritairement été créées depuis au moins 20 ans (68%) et nombreuses sont celles qui ont entre 10 et 19 années d’existence (20%).
Le nombre d’employé·es rémunéré·es varie sensiblement d’une association à l’autre, mais la majorité en ont moins de 5 (43%) ou entre 5 et 9 (25%).
Les travailleur·euses à temps partiel sont nombreux·ses. En moyenne, les associations du secteur comptent 8 employé·es pour 6 ETP (équivalents temps plein).
Les associations répondantes (86 en ligne et 58 supplémentaires par téléphone) ont employé au total 1.158 personnes dans le cadre de missions en lien avec l’ErE en 2022.
Cet effectif se voit ponctuellement renforcé par des indépendant·es et des volontaires et/ou stagiaires : 33% des associations répondantes font appel à des indépendant·es et 74% mobilisent des volontaires et/ou des stagiaires.
Les associations relèvent principalement de la CP 329 (329.02 ou 329.03), et font ainsi majoritairement partie du secteur socio-culturel (71%).
Parmi les associations répondantes, 72% bénéficient de sources de financement à long terme (sur au moins 3 ans) et 77% bénéficient de sources de financement ponctuelles (de moins de 3 ans) dans le cadre de leurs missions en lien avec l’ErE. Les principaux pouvoirs subsidiants sont le Service public de Wallonie (notamment via le subside ARNE), la Fédération Wallonie-Bruxelles (notamment via Éducation Permanente et Enseignement) et la Région de Bruxelles-Capitale (notamment via Bruxelles Environnement). En matière de sources de financement ponctuelles, près de la moitié des associations disposent de fonds propres (48%), tandis qu’un tiers bénéficient d’aides de pouvoirs locaux (39%) et/ou perçoivent des fonds privés (33%).
Les associations répondantes sont nombreuses à avoir bénéficié d’aides à l’emploi dans le cadre de leurs missions en lien avec l’ErE (65%), principalement APE et Maribel. Au total, en 2022, 244 ETP (40%) ont bénéficié d’aides à l’emploi, tous types confondus.
Pour plus de détails sur les résultats, la méthode de collecte des données et la mise en perspective avec les précédents états des lieux, consultez le rapport complet