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Les missions des associations environnementales sont essentielles, leur financement n’est pas facultatif !

Le Réseau IDée et Canopea s’inquiètent pour l’avenir des associations de protection et de sensibilisation à l’environnement, piliers de la démocratie.  Les deux fédérations appellent leurs membres à participer à la mobilisation du non marchand le 22 mai prochain.

Face aux menaces de plus en plus pressantes que constituent les dérèglements climatiques et la perte de la biodiversité, le secteur associatif joue un rôle fondamental dans la sensibilisation et la préservation d’un environnement de qualité. Les associations environnementales agissent comme un levier démocratique indispensable à la défense de ce bien commun et d’une société écologiquement viable, juste et solidaire.

Or, les restrictions budgétaires et les incertitudes liées à la pérennisation des moyens financiers, notamment en matière de biodiversité, de climat et de développement durable, inquiètent fortement les associations qui travaillent sur ces enjeux. Pour Christophe Dubois, Directeur du Réseau IDée, « un récent sondage indique que 60% des associations d’éducation à l’environnement actives à Bruxelles craignent pour leur survie à court terme ! Face à ces incertitudes et ces choix politiques, le nombre de licenciements s’accélère au sein de l’associatif environnemental. La fin ou la réduction de subsides estimés « facultatifs » inquiète aussi l’ensemble des acteurs. Au-delà des pertes d’emploi et d’un savoir-faire évident, c’est le service rendu à la population qui est menacé. Ce sont des jeunes et des adultes que ces associations ne sensibiliseront plus aux enjeux climatiques, aux métiers de la transition ou à la biodiversité, par exemple. Des personnes qui n’ont parfois que ces activités-là pour aborder ces questions ou être en contact avec la nature ».

Depuis plusieurs mois, on assiste à des reculs inquiétants dans les politiques environnementales, mais aussi sociales et éducatives… Pauline Modrie, Directrice générale de Canopea s’inquiète : « Tous ces domaines relèvent de l’intérêt général et reposent sur les actions essentielles portées par le secteur non marchand. Ces choix politiques reposent sur des récits non-fondés qui tentent de persuader les citoyen·nes que le secteur non-marchand et l’associatif seraient coûteux et/ou inefficaces, ce qui légitimerait des coupes importantes dans les moyens qui leur sont octroyés ».

Pourtant, une des fiertés légitime de l’Europe, et de la Belgique en son sein, n’est-elle pas sa qualité de vie exceptionnelle acquise grâce à des politiques éducatives, environnementales, sociales et de santé reposant sur un investissement équilibré dans ces secteurs clés ?

Et ce succès repose indubitablement sur une démocratie de qualité qui cultive un tissu associatif vivant, critique, engagé et émancipateur. « Éroder le soutien au secteur associatif, c’est inévitablement s’attaquer à la démocratie. C’est s’attaquer aux droits de chacune et chacun à un environnement sain et une éducation accessible » concluent les deux responsables de fédération.

Allons-nous laisser, impuissants, s’effriter ces valeurs fondamentales ?  

Non. Aussi, pour endiguer ces dérives inquiétantes et restaurer un climat de paix, de solidarité, de liens sociaux vrais, le tout dans un environnement sain et une nature préservée, le Réseau IDée (Information et Diffusion en Éducation à L’Environnement) et Canopea, qui fédèrent chacune près de 150 associations environnementales, appellent leurs membres à prendre part à la Mobilisation du secteur non marchand ce 22 mai à Bruxelles.

Contact presse :
Réseau IDée : Christophe Dubois – 0485 940 853

Manif 22 mai