Ce n’est que peu à peu que l’on repère l’eau qui monte au fil des pages. Pas de panique apparente, mais de la prudence (« regardons bien où on va »), avec, presque en fin d’histoire, juste un commentaire sur l’imprudence des humains (non explicitement cités : « ils auraient dû faire attention ») et l’attente de la faune « qu’ils aient enfin agi ». Un constat accablant (symbolisé par l’olivier submergé, qui finit par mourir), doublé d’une note d’espoir (une olive a germé au pied du tronc mort, signe que la vie peut reprendre après la catastrophe). Au travers de la fable de l’arche de Noé (référence sans doute universelle pour les parents), l’ouvrage évoque donc entre les lignes les changements climatiques et ses impacts. La dernière page de l’ouvrage apporte des informations concises mais précises à l’adulte qui accompagne la lecture, pour l’aider à répondre de façon pertinentes aux éventuelles questions de l’enfant. S.H.
Toutefois, il s’agira d’utiliser cet album destiné aux tout-petits avec prudence ! Le thème de la disparition possible d’espèces animales est en effet difficile à aborder avec les plus jeunes, et est susceptible de susciter chez eux peurs et angoisses ! Avec les tout-petits, ne vaut-il pas mieux privilégier l’amour de la nature plutôt que sa disparition, comme moteur de sensibilisation ? L.F.