Silent Jenny se situe dans un monde d’après. L’effondrement a eu lieu et les rares ilots de survies s’opposent et de se complètent de manière maladroite, entre les monades, navires autarciques itinérants (des ZAD sur roues en quelque sorte), et la méga-corporation kafkaïenne Pyrrhocorp, qui entretient l’illusion d’un possible retour de la pollinisation tout s’opposant à toute forme d’autonomie externe.
Au cœur du récit, on s'attarde surtout sur les personnages, leurs motivations, leurs espoirs leurs (dés)illusions, et en particulier sur Jenny, une jeune femme perdue dans une quête vertigineuse et autodestructrice. Le résultat est très référentiel (on pense à des auteurs comme Tsutomu Nihei et Ted McKeever et au film Mortal Engines) et se veut émotionnel mais la longueur et les digressions en réduisent un peu la portée. Au final, tout cela m’a semblé trop long et manquant de moments forts. Un ouvrage difficilement exploitable dans le cadre d'activités d'éducation à l'environnement. FdT