Par nature, les sujets écologiques et environnementaux sont d’une grande complexité et nécessitent d’intégrer un nombre de données faramineux. Par nature également, ils sont pour l’humanité des sujets existentiels. Dès lors, s’informer vite et bien est tout à la fois ardu et essentiel, trier les informations, les discours et les idées est un préalable important à la formation de la pensée.
Vaste programme pour lequel nous convoquerons les notions voisines que sont l’esprit critique, la méthode scientifique, les techniques d’argumentation, la zététique, l’auto-défense intellectuelle... Des mots que vous avez peut-être déjà entendus, ou que vous rencontrez peut-être pour la première fois. Dans les deux cas, restez. Ces concepts, le lectorat pourra les juger de prime abord fort éloignés de la chose politique, du militantisme, de l’engagement, et du climat, mais rappelons que :

• L’activiste consacre beaucoup de temps et d’énergie pour sa cause. Parfois sa santé, sa sécurité judiciaire et physique ou son argent sont en jeu. N’apparaît-il pas primordial de pouvoir peser soigneusement sa cause ? De s’assurer de la pertinence effective des conseils que l’on prodigue ou des actions que nous menons ?
• Ce sont bien des biais de perception et cognition qu’utilisent les climato-négationnistes, les rassuristes, les promoteur·rice·s de la croissance verte pour retarder l’action et la prise de conscience.
• En tant que militant·e·s, nous soutenons parfois des idées et solutions infondées qui peuvent parasiter le discours militant et en plus de nuire à la lutte, risquent de fournir un angle d’attaque aux forces réactionnaires.

Si la lutte peut prendre bien des formes, nous proposons ici de combattre les dogmes, les obstacles de la raison ou les pièges argumentatifs qui entravent une circulation saine de l’information. Et ce, afin que chacun puisse avoir une compréhension profonde, viscérale
des cinq constats énoncés plus haut.