Ce dossier analyse les friches wallonnes, et est accompagné de quelques recommandations.
Friches… Bien que le terme soit régulièrement utilisé et semble communément compris, il n’y a pas une définition stabilisée du concept et les friches ne sont pas non plus qualifiées dans les outils wallons d’aménagement du territoire. Tantôt cellule commerciale vide, logement inoccupé, terrain vague jamais urbanisé, site abandonné, ces espaces délaissés – mais pas forcément vides – scandent le paysage. Leurs typologies varient (friche d’habitat, friche industrielle, friche touristique, friche infrastructurelle, etc), de même que les dynamiques qui les entourent, leur topographie, leur potentiel de mutabilité, la durée de leur « abandon », etc.
La révision actuelle du CoDT (Code du développement territorial) et du SDT (Schéma de développement du territoire) permettra d’enclencher un mouvement d’optimalisation du territoire, en favorisant notamment, via l’imposition de quota, la densification des centralités et donc, le freinage de l’étalement hors centralité. Le réaménagement des friches situées dans et à proximité des centralités est donc un enjeu de taille et qui nécessitera d’être encouragé et soutenu, tant sur le plan d’accompagnement des collectivités dans la réhabilitation des sites que sur le plan financier.
Si le « recyclage » foncier est un objectif vertueux, il est important de ne pas figer le sort des friches et d’envisager tous les scénarios de sortie de friches possibles en fonction du contexte dans lequel celles-ci se situent.