Aller au contenu principal

Article Symbioses

Artistes en résidence

Artistes en résidence

Artistes en résidence

1er trimestre 2021, propos recueillis par Sophie Lebrun
Un article du magazine Symbioses n°129 : L'environnement (se met) en scène


L'opération Art à l’école donne la possibilité aux classes d’accueillir un·e artiste en leur sein, au fil d’une année. Le projet concerne le fondamental, le secondaire, mais aussi les crèches et écoles supérieures pédagogiques.


Explication en compagnie de Sarah Colasse, la directrice d’ékla (le Centre scénique de Wallonie pour l'enfance et la jeunesse) qui coordonne le projet.

En quoi consiste le projet Art à l’école ?

Il propose des résidences d’artistes dans des écoles et des crèches durant une année scolaire, par le biais d’ateliers, à raison d’une dizaine de demi-journées. Il s’agit d’un partenariat entre un·e artiste et un·e enseignant·e. En complicité avec cet·te enseignant·e, l’artiste emmène les jeunes dans un processus artistique. Un·e chorégraphe, par exemple, vient avec son langage – la danse –, sa manière de travailler et d’emmener les gens dans la danse. A travers cela, il y a un partage de valeurs, de points de vue sur le monde, de questions. Il s’agit donc d’amener les enfants à rencontrer un langage artistique, mais aussi à s’ouvrir, à développer leur regard sur le monde, à explorer ensemble, à partir d’un travail sur leur propre singularité.

L’objectif n’est donc pas d’aboutir à la création d’une oeuvre, d’un spectacle abouti...

Non. On ne sait pas à l’avance à quoi aboutira la rencontre. On laisse, en classe, le plus de liberté possible, pour que l’artiste et l’enseignant·e se mettent à l’écoute des jeunes. Mais le projet est balisé. Il est jalonné de moments de formations – auxquels participent l’artiste, l’enseignant·e et le médiateur ou la médiatrice culturel·le impliqué·es dans un projet Art à l’école –, de réunions, et d’un moment de partage d’expériences : les Rencontres Art à l’école (NdlR : du 5 au 11 mai 2021 à Charleroi). Enfants et enseignant·es savent qu’ils partageront une petite forme artistique à ce moment-là, mais cela peut très bien être un atelier ouvert.

Quel rôle jouent les « médiateurs culturels » ?

Les médiateurs culturels, issus de centres culturels partenaires et/ou de l’équipe d’ékla, accompagnent le projet. Selon les cas, ils viennent en classe, mettent une salle de spectacle à disposition pour l’atelier, proposent la découverte d’œuvres...

Les thématiques environnementales sont-elles présentes dans les projets Art à l’école ?

Elles le sont de plus en plus, parfois en filigrane, et quel que soit le langage : théâtre, écriture, musique, danse... Une chorégraphe a pratiqué la « danse du dehors » avec une classe adepte de l’école du dehors, par exemple.

Infos : www.eklapourtous.be

Symbioses 129

Photo : Sophie Lebrun

Cultivons-nous

AStrépy-Bracquegnies, de la culture (théâtrale) à la culture (bio), il n’y a qu’un pas. Et les journées Cultivons-nous (1) nourrissent cette proximité. Cette programmation, fruit d’un partenariat entre ékla (Centre scénique de Wallonie pour l’enfance et la jeunesse), la Ferme Delsamme toute proche, le service Environnement de La Louvière et la Maison du Tourisme du Pays du Centre, s’adresse aux écoles et familles. Au fil d’une journée, les  participant·es assistent à un spectacle (cette année Les Zorties), prennent part à une rencontre-débat, découvrent les champs et serres de la Ferme Delsamme, partagent un goûter de saison, vivent un atelier compostage et/ou explorent la réserve naturelle des étangs de Strépy. Ces expériences se nourrissent l’une l’autre. Dans Les Zorties (voir outils), il est question de différence et de trouver sa place dans la société, de permaculture et de jardins partagés : ces thématiques entrent en résonance avec les projets de la Ferme Delsamme, où le maraîchage est pratiqué par des personnes en insertion socio-professionnelle. « Lier spectacle, visite et activité au cours de la même journée, cela donne du sens aux arts vivants. Cela ouvre les horizons, amène une réflexion et permet tisser des liens avec des habitant·es du quartier et des associations, de croiser les publics », explique-t-on chez ékla.

Ce n’est pas tout. Autour de son bâtiment, à Strépy-Bracquegnies, ékla sème, petit à petit, des projets au longcours : des légumes partagés, une rangée de framboisiers, un compost collectif… S.L.

(1) Les 7, 8 et 10 juin 2021 (écoles), et le 6 juin 2021 (familles) - www.eklapourtous.be/cultivons-nous

Articles associés pouvant vous intéresser