Au programme de la journée :

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Introduction de la journée

Vivre l’évaluation

Activité de lancement de la journée

Croiser les regards sur l’évaluation

Table ronde avec les intervenant·es suivant·es : Benoit Galand (UCLouvain), Gaëlle Jeanmart (PhiloCité), Christine Veeschkens (SPW ARNE) et Christophe Vermonden (Bruxelles Environnement).

Benoit Galand (UCLouvain)

Benoît Galand est docteur en psychologie et professeur ordinaire en sciences de l'éducation à l'Université catholique de Louvain (UCLouvain). Il est membre du Groupe Interdisciplinaire de Recherche sur la Socialisation, l'Education et la Formation (GIRSEF) et membre associé du Groupe de Recherche sur les Environnements Scolaires (GRES, Canada). Ses travaux de recherche portent sur la motivation (confiance en soi, engagement, décrochage), la socialisation (sanctions, violences, harcèlement), et l'apprentissage, de l'enseignement primaire à l'enseignement supérieur. Il intervient également comme formateur ou consultant pour plusieurs services publics et associations, et est régulièrement sollicité par les médias.

Gaëlle Jeanmart (PhiloCité)

Gaëlle Jeanmart est Docteur en philosophie, auteur d'une série d'articles et d'un livret sur l'évaluation : G. Jeanmart et T. Berns , L’ère de l’évaluation. Une nouvelle mythologie de notre temps, Liège, Édition du CGAI, coll. « Mobilisations sociales », 2012, 51p. ; G. Jeanmart, « Faut-il évaluer objectivement ? Petite philosophie de l’évaluation », Diotime, 90, 01/2022 ou encore le chapitre IV du Petit manuel de discussions politiques, intitulé « Une discussion, ça s’évalue », Rennes, éd. du Commun, 2018, p. 115-136. L'enjeu de son intervention sera d'interroger les raisons, bonnes et mauvaises, d'évaluer nos activités et de distinguer les objectifs poursuivis lorsqu'on évalue des effets réels de l'évaluation sur le travail quotidien.

Christine Veeschkens (SPW ARNE)

Christine Veeschkens fait partie de la Cellule de Sensibilisation à l’environnement (CSE) au Service public de Wallonie Agriculture, Ressources naturelles et Environnement (SPW ARNE). Cette équipe de 7 personnes coordonne la politique d’éducation et de sensibilisation à l’environnement, principalement en subventionnant et en accompagnant le secteur des associations environnementales et les acteurs socio-économiques à la mise en place de leur programme d’actions de sensibilisation, d’éducation, de formation à l’environnement. L’approche globale et transversale est largement préconisée, de même que la pédagogie active en contact direct avec le vivant, son respect (avec l’intégration du bien-être animal), avec pour objectifs que le jeune, l’adulte, le professionnel acquièrent une perception du système dans sa globalité et sa complexité. Ces bases de l’ErE leur permettront d’agir concrètement, de (re)devenir acteur de leur consommation et de l’environnement.

Christophe Vermonden (Bruxelles Environnement)

Christophe Vermonden est le coordinateur du département Education de Bruxelles Environnement. A l’interface des secteurs scolaire, associatif et de l’administration, le département Education coordonne et met en oeuvre des programmes éducatifs régionaux transversaux qui visent le développement de la capacité d’action des jeunes et des enseignants d’une part, la contribution des écoles à la transition écologique d’autre part : végétalisation des cours de récréation, projets de jeunes dans les quartiers, réduction des déchets dans les écoles, formation d’enseignants, écoschools, écoteams, projets ponctuels, etc. Ces programmes impliquent à la fois reddition de comptes et évaluation.

Pause midi

(sandwichs offerts)

Introduction de l’après-midi 

Présentation de l'étude sur les effets éducatifs des interventions d’ErE, réalisée par le Réseau IDée

Le Réseau IDée a récemment produit une étude en Education Permanente sur les effets éducatifs des interventions d’ErE répertoriés dans la littérature scientifique. Cette présentation abordera les principaux enseignements tirés d’une sélection de recherches, ainsi que les recommandations formulées pour les professionnel·les du secteur. Ces éléments sont repris sur la page dédiée à l’étude, où le document complet est également téléchargeable : https://www.reseau-idee.be/fr/effets-ErE.

Comment peut-on évaluer ses pratiques d'ErE-DD ?

Ateliers sur des initiatives d’évaluation inspirantes menées dans le secteur de l’ErE-DD

Atelier 1:

Le Weekend Jardins Nature, l'évaluation d'un événement multi-acteurs (Georges Abts, Natagora) :

Les 1 et 2 juin passés, 80 jardins ouvraient leur porte partout en Wallonie pour sensibiliser le grand public à l'accueil de la biodiversité. Découvrez comment le processus d'évaluation a été pensé et intégré dans la structuration de l'événement avec les volontaires des locales de Natagora. Nous analyserons comment la préparation de cet événement a été séquencée en plusieurs étapes et comment ces différentes étapes ont été évaluées. Nous discuterons également des difficultés à faire participer les différents publics à l'évaluation de grands événements.

Le défi de sensibiliser des élèves du qualifiant et des stagiaires de CISP à l'environnement et à la nature : une recherche-action en partenariat avec Climate Voices et ALEAP (Amélie Tonneau & Line Fischer, UNamur) :

Cette intervention présente une recherche-action menée par l'Université de Namur au sein d'un projet collaboratif qui vise un double objectif. Tout d'abord, via une enquête par questionnaire en ligne, nous tenterons de caractériser le public-cible (perçu comme moins sensibilisé aux questions climatiques) sur différentes variables expliquant le comportement pro-environnemental. Notre hypothèse est, en effet, que mieux comprendre les représentations de ce public sur les enjeux climatiques, leurs émotions et stratégies de régulation émotionnelle mais également leurs attitudes et habitudes permettent de mieux le sensibiliser ensuite. Dans un deuxième temps, nous présenterons des données qualitatives et quantitatives permettant de poser différentes hypothèses sur la conception et mise en place d'une journée thématique au sein des 5 écoles et 6 centres d'insertion socio-professionnels ciblés dans cette recherche. Nous esquisserons différentes pistes en termes de formation de ce public ainsi qu'en termes de recherche, enrichies par le retour de terrain des formateurs et animateurs des journées thématiques.

Atelier 2:

L'impact de la formation d'Interprète Nature et Environnement sur les pratiques et parcours des participant.e.s après leur cursus (Gilles Pirard, Education-Environnement) :

En complément des évaluations classiques de fin de cycle, l'équipe d'Education-Environnement a souhaité comprendre les effets à long terme de la formation INeE sur le parcours des ancien.ne.s participant.e.s. Nous avons donc créé une enquête à envoyer aux participant.e.s deux ans après leur formation. Les objectifs de cette enquête étaient de :

• Évaluer l'impact de cette formation longue (2 ans) sur le parcours individuel des participant.e.s et comprendre comment celle-ci peut être un moteur d'action, d'implication citoyenne et d'innovation après son achèvement
• Identifier les compétences acquises et mobilisables
• Mesurer les retombées ‘inattendues’, les choses non strictement planifiées par l’équipe de formation.

Cette intervention propose de retracer l’origine de cette enquête, d’identifier les choix opérés (questions posées, public ciblé…), de décrire la méthodologie employée et de découvrir quelques résultats.

L’évaluation participative dans nos pratiques EREDD (Thierno Ndiaye, COREN) :

Une des missions de COREN est d’accompagner et valoriser les écoles dans leurs démarches éducatives relatives à l’environnement et au développement durable. Bien plus que la labellisation, l’enjeu majeur est la pérennisation de la mobilisation des porteurs de projets amenés à devenir les acteurs des changements souhaités dans leur contexte. Dans cette logique, l’évaluation constitue un processus participatif continu privilégié nécessitant un choix de méthodes et d’outils appropriés tout au long de la mise en projet. Le processus d’évaluation proposé aux écoles est décliné en lien avec les principes et la méthode d’amélioration continue. La présentation permettra d’aborder les questions telles que : Qu’est-ce que nous évaluons ? Quels sont les critères ? Avec quels moyens ? Quels enseignements et difficultés ? Etc.

Atelier 3 :

Un cadre pour professionnaliser l’évaluation en ErE (Maïlis Gigi & Théophile Lienhardt, GoodPlanet Belgium) :

Sur l’année scolaire 2023-2024, l’équipe pédagogique de GoodPlanet a réalisé une évaluation poussée de trois de ses projets. Un projet avec une animation unique dans une école, un projet avec deux animations et une plateforme en ligne et un projet d’accompagnement d’école sur la réduction de la consommation d’énergie. Durant cette intervention, nous vous présenterons le cadre d’évaluation que nous avons créé en amont ainsi que les outils que nous avons utilisés tout du long. Nous aborderons également les freins et les défis auxquels nous avons dû faire face et finalement les apprentissages qui en sont ressortis, tant concernant notre travail d’évaluation que concernant les projets en tant que tels.

Questionner les pratiques d’évaluation d’une Organisation de Jeunesse en ErE : qu’évalue-t-on, quand, avec qui, comment et pourquoi ? (Annick Cockaerts & Mathieu Le Clef, Empreintes) :

Focus sur trois projets de terrain menés par Empreintes - CRIE de Namur avec des publics adultes en situation de précarité énergétique, des ados en transition et des jeunes élèves dans un cadre scolaire, questionnés à l’aune des enjeux de l’éducation permanente.

Atelier 4 :

Participer à un projet d’ErE, ça change quoi ? Des mémorant·es ont étudié différents indicateurs en milieu scolaire (Zoé Davreux, UCLouvain & Charlotte Préat, Réseau IDée) :

Depuis 2021, des équipes d’étudiant·es de l’UCLouvain, le Réseau IDée et des associations membres collaborent dans le cadre de mémoires transdisciplinaires sur le thème de l’ErE. À ce jour, deux éditions de ce projet ont été organisées. Elles consistent en deux collectes de données par questionnaire dans des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette présentation abordera à la fois le processus du projet (aspects liés à la collaboration) et les résultats les plus pertinents (sur la base des indicateurs ciblés). Des recommandations pratiques pour les acteur·ices du secteur de l’ErE seront également suggérées. Enfin, la présentation se clôturera par un temps de prise de recul sur les apports de ce type de projet, et les contraintes qui y sont liées.

Dédramatiser l’évaluation : des méthodes simples, ludiques, humaines et efficaces (Bernadette Leemans, Les Fougères) :

Inspirées par le mouvement des Initiatives de Transition, les Fougères utilisent depuis 12 ans les météos de sortie comme outil d’évaluation. Cet outil peut s’ajuster selon les publics (enfants, adultes, formels, informels) et le temps disponible, avec ou sans traces, en mode verbal, imagé, corporel ou mixte. Il a été utilisé notamment, sous plusieurs formes, dans notre Recherche action sur les changements culturels et ontologiques « Quels leviers vers une société qui soutient la Vie et le Vivant ? ».

Les apports et les limites de l'évaluation

Moment de co-construction

Clôture de la journée